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Affichage des articles associés au libellé féminisme

“En bonne compagnie” de Sílvia Munt

Las buenas compañías Film hispano-français de Sílvia Munt (2023), avec Alicia Falcó, Itziar Ituño, Elena Tarrats, Maria Cerezuela, Ainhoa Santamaria, Itziar Aizpuru, Ivan Massagué, Miguel Garcés, Mikel Laskurain… 1h35. Sortie le 18 octobre 2023. Alicia Falcó et Elena Tarrats Il est des sujets dans l’air du temps. C’est ainsi qu’ En bonne compagnie est en quelque sorte la version ibérique d’ Annie colère de Blandine Lenoir. Une évocation de cette période pas si lointaine où les femmes devaient se soumettre à des interruptions de grossesse clandestines faute de légalisation de l’avortement. Avec, en Espagne, une sorte de double peine due aux spectres du régime franquiste dont le fondateur, mort en 1975, a adoubé le retour de la monarchie, et aux échanges de bons procédés entre le pouvoir poliique conservateur et la toute puissante Église catholique, peu amène dans le domaine des mœurs et passablement indifférente à la souffrance des femmes. Lauréate du Goya de la meilleure actrice en

“Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique” de Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist

Documentaire canadien de Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist (2022), avec Marion Séclin, Laura Boldrini, Kiah Morris, Laurence Gratton… 1h20. Sortie le 4 octobre 2023. Marion Séclin Derrière le titre provocateur de ce documentaire se cache un problème de société devenu mondial : le cyber-harcèlement dont les femmes constituent l’une des cibles privilégiées. Les réalisatrices canadiennes Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist choisissent quatre exemples qui en disent long sur l’ampleur de ce phénomène, son pouvoir de nuisance, mais aussi l’impunité des coupables qui se dissimulent derrière des numéros IP intraçables et de leurs victimes dont la parole n’est jamais prise en compte avec suffisamment de sérieux. Résultat des vies brisées et des délits sous-estimés qui légitiment la misogynie ordinaire comme un phénomène périphérique et négligeable. Ce film a le mérite de donner la parole à des femmes courageuses qui tentent, chacune à sa façon, de faire bouger les lignes. Deux d’entre ell

“Riposte féministe” de Marie Perennès et Simon Depardon

Documentaire français de Marie Perennès et Simon Depardon (2022), avec la voix de Marina Foïs 1h27. Sortie le 9 novembre 2022. Depuis quelques années, sont apparus sur les murs des grandes villes françaises des sortes de dazibaos peints en noir sur blanc qui dénoncent les innombrables atteintes perpétrées contre les femmes dans une totale impunité. Des slogans percutants et des dénonciations imagées qui ont jeté à la face des passants des agressions jusqu’alors banalisées sinon étouffées. Marie Perennès et Simon Depardon ont décidé de sillonner les rues pour aller à la rencontre des militantes qui expriment leur colère nuitamment afin de dénoncer une coupable banalisation du mal dont les médias ne rendent jamais compte. Une véritable croisade cinématographique indissociable du mouvement #MeToo dont l’objectif n’est pas de monter un sexe contre l’autre, mais plutôt de sensibiliser la population à une vérité qui dérange, mais ne semble pas susciter véritablement de prise de conscience co

"La troisième femme" d'Ash Mayfair

Nguoi Vo Ba  Film vietnamien d’Ash Mayfair (2018), avec Nguyen Phuong Tra My, Tran Nu Yên Khê, Mai Thu Huong… 1h36. Sortie le 19 août 2020.  Dans le Vietnam rural du XIX e siècle, une gamine de 14 ans est choisie pour devenir la troisième épouse d’un riche propriétaire terrien à qui ses deux précédentes compagnes n’ont pas réussi à donner un héritier mâle. Lorsque la jeune femme tombe enceinte, elle réalise le pouvoir que va lui procurer cette situation si elle parvient à l’exploiter à son avantage. Elle va trouver pour cela la plus imprévue des alliées et jouir de sa véritable sexualité. Du cinéma vietnamien, on ne connaît que quelques films d’auteur signés le plus souvent par des membres de la diaspora qui ont étudié le cinéma à l’étranger. À l’instar du vétéran Tran Anh Hung (L’odeur de la papaye verte , 1993), qui a imposé son style en quelques films, sans toutefois réussir à concrétiser tous les espoirs placés en lui après des débuts fulgurants. Titulaire d’un