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Affichage des articles associés au libellé Lyes Salem

“Nous, les Leroy” de Florent Bernard

  Film français de Florent Bernard (2024), avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry, Hadrien Heaulmé, Louisa Baruk, Lyes Salem, Luis Rego, Sébastien Chassagne, Jérôme Niel, Mariamne Merlo, Adrien Ménielle, Benjamin Tranié, Simon Astier, Justine Le Pottier, Taïdir Ouazine, Sophie-Marie Larrouy, Baptiste Lecaplain, Vincent Tirel, Kevin Ké… 1h43. Sortie le 10 avril 2024. Hadrien Heaulmé,  Charlotte Gainsbourg et Lily Aubry Chez les Leroy, l’atmosphère n’est pas vraiment au beau fixe. C’est au moment où le couple parental se trouve au bord de la crise de nerfs et d’un divorce inéluctable, sans amant ni maîtresse en guise d’alibi, que le mari hâbleur a l’idée saugrenue d’organiser un pèlerinage sur les lieux mémorables qui ont jalonné leur bonheur familial. Son épouse se montre pour le moins dubitative. Quant à leurs deux enfants, ils se sentent quant à eux en quelque sorte pris en otages de cette tentative sordide de recoller les morceaux du couple en lambeaux. On passera sur le

“Paternel” de Ronan Tronchot

Film français de Ronan Tronchot (2023), avec Grégory Gadebois, Géraldine Nakache, Lyes Salem, Anton Alluin, Sarah Pachoud, Noam Morgensztern, Jacques Boudet, Françoise Lebrun… 1h32. Sortie le 27 mars 2024. Grégory Gadebois Père et fils Il y a des sujets auxquels le cinéma n’ose pas se frotter pour de mauvaises raisons, quitte à passer à côté de l’évolution des mœurs et laisser la société évoluer naturellement. Dans une France qui revendique sa laïcité, mais le paie parfois au prix fort, l’Église fait encore partie de ces citadelles préservées, sinon quand il s’agit de témoigner de ses turpitudes une fois qu’elles ont fait la une des médias. François Ozon en a témoigné à chaud dans Grâce à Dieu (2018) comme les Américains l’avaient fait avec Spotlight (2015) de Tom McCarthy. Rares sont en revanche les films à s’être vraiment intéressés au mariage des prêtres et à leurs enfants cachés. C’est pourtant la thématique qu’a choisi d’aborder Ronan Tronchot, jusqu'alors réputé comme monte

“Ma part de Gaulois” de Malik Chibane

Film français de Malik Chibane (2023), avec Adila Bendimerad, Abdallah Charki, Lyes Salem, Cif-Eddine Garda, Marwan Amesker, Adda Senani, Régis Lux, Rayan Feghoul … 1h31. Sortie le 31 janvier 2024. Adila Bendimerad Avant de devenir un film, Ma part de Gaulois fut le troisième livre signé Magyd Cherfi dans lequel le leader du groupe Zebda ponctuait le récit de sa jeunesse de détails imaginaires. Malik Chibane a trouvé un sujet qui lui parle dans cette évocation d’une jeunesse française dans une cité peuplée d’immigrés où son jeune héros deviendra le premier à passer son bac grâce aux sacrifices de sa mère. Cet éloge du mérite républicain est l’œuvre d’un raconteur d’histoires qui se concentre sur les relations de cet élève méritant, mais pas toujours récompensé de ses efforts, avec des parents qui ne se projettent pas exactement de la même façon sur la réussite scolaire de leur fils. Là où le père voit son avenir à travers le filtre de sa modeste condition de conducteur de grue, la mèr

“Youssef Salem a du succès” de Baya Kasmi

Film français de Baya Kasmi (2022), avec Ramzy Bedia, Noémie Lvovsky, Abbes Zahmani, Tassadit Mandi, Melha Bedia, Caroline Guiela Nguyen, Oussama Kheddam, Lyes Salem, Vimalala Pons, Norbert Ferrer… 1h37. Sortie le 18 janvier 2023. Ramzy Bedia et Noémie Lvovsky L’autofiction est devenue un genre à part entière, en littérature comme au cinéma. Au point qu’on ne compte plus aujourd’hui les procès intentés par de simples quidams, qui auraient aimé le rester, à des auteurs qui ont cru légitime de faire leur miel de ce qu’ils avaient sous les yeux au quotidien. C’est à cette problématique que s’attaque Baya Kasmi dans son deuxième long métrage en solo après Je suis à vous tout de suite (2016). La complice de Michel Leclerc muscle son scénario en s’interrogeant avec un humour de façade sur la responsabilité morale de l’artiste quand il s’inspire du destin des autres. Un sujet dans l’air du temps auquel elle s’attaque, en racontant comment ce que l’échec condamne à l’oubli peut revêtir des pro

“Coupez !” de Michel Hazanavicius

Film français de Michel Hazanavicius (2022), avec Matilda Lutz, Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield, Luàna Bajrami, Grégory Gadebois, Jean-Pascal Zadi, Raïka Hazanavicius, Raphaël Quenard, Marie Petiot, Lyes Salem, Agnès Hurstel… 1h51. Sortie le 17 mai 2022. Grégory Gadebois et Matilda Lutz C’est l’histoire d’un tournage à l’arrache. Celui d’un film de zombies aux effets spéciaux réalisés en direct à grand renfort d’imagination. Une série B sous le signe du système D. Cinéphile émérite, Michel Hazanavicius prend un malin plaisir à rendre hommage à ses maîtres. Après avoir célébré le temps du muet dans The Artist (2011), qui lui a valu l’Oscar du meilleur réalisateur, pastiché Jean-Luc Godard dans Le redoutable (2017), transposé en Tchétchénie Les anges marqués de Fred Zinnemann dans The Search (2014), et signé deux versions vintages des aventures d’OSS 117, le réalisateur culte de La classe américaine s’attaque cette fois au remake d’un film culte du réalisateur japonai

“Cigare au miel” de Kamir Aïnouz

Film franco-belgo-algérien de Kamir Aïnouz (2020), avec Zoé Adjani-Vallat, Amira Casar, Lyes Salem, Louis Peres, Idir Chender, Axel Granberger… 1h40. Sortie le 6 octobre 2021. Zoé Adjani-Vallat et Louis Peres Couvée dans le cocon d’un foyer berbère cossu et laïc de la banlieue chic, Selma se trouve confrontée en 1993 aux problèmes d'une jeune fille occidentale de 17 ans. Jusqu’au moment où son insouciance est gâchée par la montée du fondamentalisme dans son Algérie natale et un profond désaccord entre ses parents qu’elle a toujours connus heureux. Kamir Aïnouz n’est autre que la demi-sœur du cinéaste brésilien Karim Aïnouz qui est lui-même parti récemment sur les traces de ses origines dans un documentaire intitulé Algérien par accident . Épaulée au scénario par Marc Syrigas, dont le nom a naguère été associé à La nouvelle Ève (1999) et aux Beaux gosses (2009), la réalisatrice s’attache dans son premier long métrage à cet âge des possibles qui caractérise la fin de l’adolescence