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Affichage des articles associés au libellé prostitution

“Seule la joie” d’Henrika Kull

Glück/Bliss Film allemand d’Henrika Kull (2021), avec Katharina Behrens, Eva Collé ( Adam Hoya) , Nele Kayenberg, Jean-Luc Bubert, Petra Kauner, Bence Máté, Maria Mägdefrau, Mike Hoffmann, Sarah Junghauß, Mandy Schicker, Christina-Madalina David, Dennis Singert… 1h30. Sortie le 2 novembre 2022. Katharina Behrens, au centre Il y a décidément des sujets dans l’air du temps… ou alors des coïncidences troublantes. L’une des particularités de l’Allemagne est d’avoir circonscrit la pratique de prostitution dans des lieux spécialisés, comme c’était le cas en France jusqu’à la loi de Marthe-Richard votée le 13 avril 1946 qui visait à la fermeture des maisons de tolérance et au renforcement de la lutte contre le proxénétisme. Deux films viennent nous le rappeler opportunément cet automne : l’adaptation du best-seller d’Emma Becker La maison par Anissa Bonnefont (sortie le 16 novembre) et Seule la joie de la réalisatrice allemande Henrika Kull, en se rappelant que la mère courage incarnée par

“Une femme du monde” de Cécile Ducrocq

Film français de Cécile Ducrocq (2020), avec Laure Calamy, Nissim Renard, Béatrice Facquer, Romain Brau, Diana Korudzhiyska, Amlan Larcher, Valentina Papic, Sam Louwyck, Leonarda Guinzburg, Kim Humbrecht… 1h35. Sortie le 8 décembre 2021. Laure Calamy La représentation cinématographique de la prostitution au cinéma a emprunté de multiples chemins, comme en témoigne aujourd’hui même le documentaire de Claus Drexel Au cœur du bois . Du Plaisir de Max Ophüls et Casque d’or de Jacques Becker (1952) à Irma la douce (1963) de Billy Wilder, Belle de jour (1967) de Luis Bunuel, La petite (1978) de Louis Malle, La dérobade (1979) de Daniel Duval, La balance (1982) de Bob Swaim, L’Apollonide (Souvenirs de la maison close) (2011) de Bertrand Bonello et les deux versions de Madame Claude (1977 et 2021), le plus vieux métier du monde à fait l’objet de tous les fantasmes et consacré bon nombre de ses interprètes. Il est d’autant plus intéressant de voir des réalisatrices s’en emparer enfin au

“Au cœur du bois” de Claus Drexel

Documentaire français de Claus Drexel (2021) 1h30. Sortie le 8 décembre 2021. Claus Drexel a de la suite dans les idées. Ceux qui l’intéressent vivent généralement en marge de la société, ou plutôt Au bord du monde (2013) pour reprendre le titre du premier de ses documentaires. Il semble par ailleurs plus à l’aise pour filmer la réalité, comme il a pu le faire en suivant les supporters de Donald Trump dans America (2018), que pour la transformer en fiction, comme il s’y est attelé maladroitement dans Sous les étoiles de Paris . Au cœur du bois s’attache à la population transsexuelle qui se prostitue sous les futaies du Bois de Boulogne. L’une après l’autre, ces femmes qui naquirent souvent hommes évoquent leur quotidien avec une franchise aussi déconcertante que réconfortante et racontent comment ils et elles en sont venus à exercer le plus vieux métier du monde, seuls contre tous, pour des salaires de misère, dans des conditions souvent précaires et avec cette menace permanente que