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Asmae El Moudir : Donner une réalité au réel

Asmae El Moudir © DR Lauréate de l’Œil d’or, ex æquo avec Les filles d’Olfa de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, mais aussi du prix de la mise en scène de la section Un certain regard au Festival de Cannes (un comble pour un documentaire !) et l’Étoile d’or du festival de Marrakech (une consécration inédite pour un film marocain), Asmae El Moudir, née en 1990, fait partie de ces documentaristes qui réinventent le genre pour cerner la vérité au plus près, en reconstituant des images inexistantes ou détruites par les censeurs. Une démarche de résilience collective où elle a assigné un rôle précis à chacun des membres de sa famille afin de faire éclater une vérité trop longtemps enfouie sous des simulacres alternatifs. T itulaire d’un master en production de l’Institut supérieur de l’information et de la communication de Rabat et passée par l’université d’été de la Fémis dans le cadre de laquelle elle a réalisé Mémoires anachroniques ou le couscous du vendredi midi (2013) p

“La mère de tous les mensonges” d’Asmae El Moudir

Kadib Abyad Documentaire maroco-égypto-saoudo-quatarien d’Asmae El Moudir (2023), avec Zahra Jeddaoui, Mohamed El Moudir, Ouardia Zorkani, Abdallah EZ Zouid, Zaid Masrour, Asmae El Moudir… 1h36. Sortie le 28 février 2024. Un nouveau langage Le documentaire est aujourd’hui devenu un véritable laboratoire qui ne cesse de se réinventer. Rithy Panh a révolutionné ce genre avec L’image manquante où, face à l’absence totale d’archives filmées de la mainmise des Khmers rouges sur le Cambodge, il a reconstitué des scènes de la vie quotidienne à l’aide de figurines pour donner à voir ce que les oppresseurs avaient entrepris d’effacer scrupuleusement. Ce qu’on fait également depuis des films d’animation consacrés à des pays aussi fermés que l’Afghanistan ou l’Iran. Un heureux hasard a voulu que les deux films lauréats de l’Œil d’or au dernier Festival de Cannes se soient inspirés de cette démarche. La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania a ainsi compensé l’absence de trois des Filles d’O