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Affichage des articles associés au libellé Philippines

“Quand les vagues se retirent” de Lav Diaz

Kapag Wala Nang mga Alon Film philippino-franco-dano-portugais de Lav Diaz (2022), avec John Lloyd Cruz, Ronnie Lazaro, Don Melvin Boongaling, Shamaine Buencamino, Danilo Ledesma, Aryanne Gollena, Roel Laguerta, Neil Alvin Delas Alas, Ronaliza Jintalan… 3h07. Sortie le 16 août 2023. John Lloyd Cruz et Shamaine Buencamino Lav Diaz est le plus célèbre représentant du cinéma philippin contemporain. Un esthète adepte de l’art de la fresque qui use le plus souvent du noir et blanc pour mettre en scène des tableaux historiques qui renvoient par leur puissance d’évocation et leur sens de l’esthétique au premier âge du cinéma, celui au cours duquel s’illustrèrent ces pionniers que furent l’Américain David Wark Griffith, le Russe Sergeï Mikhaïlovitch Eisenstein et le Français Abel Gance. Chez Diaz, cet art de l’épopée va de pair avec un goût prononcé pour l’intimisme, même s’il puise volontiers son inspiration dans des moments de l’histoire de son pays qui nous sont inconnus et se manifestent

“Onoda - 10 000 nuits dans la jungle” d’Arthur Harari

Onoda Film franco-germano-belgo-italo-japonais d’Arthur Harari (2021), avec Yûya Endô, Yuya Matsuura, Shinsuke Kato, Tetsuya Chiba, Kai Inowaki, Kanji Tsuda… 2h47. Sortie le 21 juillet 2021. Arthur Harari s’est fait remarquer avec Diamant noir , un polar d’atmosphère situé dans le milieu des diamantaires et nommé au César du meilleur premier film en 2017. « Le cinéma est une manière de vivre avec une réalité que je ne supporterais pas sans lui », affirme ce réalisateur audacieux qui s’est aventuré avec son deuxième long métrage dans un défi très singulier qui ne cadre pas vraiment avec les standards habituels du cinéma français contemporain et sort pour le moins de sa zone de confort par sa singularité extrême. Onoda - 10 000 nuits dans la jungle est en effet un projet atypique qui prend pour cadre une île des Philippines où quelques soldats de l’armée japonaise abandonnés par leur hiérarchie à la fin de la Seconde Guerre mondiale ont continué à combattre un ennemi invisible, jusqu’à

Brillante Mendoza : Stakhanovisme philippin

Brillante Mendoza © DR Né en 1960, Brillante Mendoza incarne à lui seul le renouveau du cinéma philippin qu’il a maintes fois représenté dans les plus grands festivals internationaux au cours de cette dernière décennie pendant laquelle il a tourné jusqu’à trois longs métrages par an. Il a été révélé par son premier film, Masahista (2005), Léopard d’or  au festival de  Locarno, et compte à son actif une vingtaine de réalisations parmi lesquelles John John  et Tirador (2007), couronné à Berlin et à Marrakech,  Serbis (2008), Kinatay (2009), Prix de la mise en scène à Cannes et à Sitges, Lola (2009), primé à Fribourg,  Captive et  Sinapupunan (2012), récompensé à la Mostra de Venise, Taklub (2015) et Ma’ Rosa (2016), qui a valu à Jaclyn Jose le Prix d'interprétation féminine à Cannes. Dans quelles circonstances Serbis a-t-il été tourné ? Brillante Mendoza Comme c’est le cas pour chacun de mes films, Serbis a été tourné dans les conditions habituelles qui c