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Affichage des articles associés au libellé Rithy Panh

“Irradiés” de Rithy Panh

Documentaire franco-cambodgien de Rithy Panh (2020), avec (voix) André Wilms, Rebecca Marder 1h28. Sortie le 26 janvier 2022. Mémorialiste du calvaire du peuple cambodgien, notamment à travers le centre Bophana qu’il a fondé en 2006, Rithy Panh s’est fait connaître par des documentaires conçus comme les pièces à conviction d’un exutoire collectif, mais aussi les morceaux d’un vaste puzzle en devenir. Il s’attache dans Irradiés à un sujet encore plus vaste : celui des ravages perpétrés par l’arme nucléaire depuis les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki qui ont mis un terme à la Seconde Guerre mondiale. Le réalisateur y retrouve son complice écrivain Christophe Bataille avec qui il avait déjà conçu L’image manquante (2013) et La France est notre pays (2015). Irradiés traite de la barbarie à visage humain, celle qui est née parmi les gaz mortels des tranchées de la Grande Guerre et n’a fait que prospérer au fil des conflits qui ont ravagé le vingtième siècle. Rithy Panh utilise pour

“White Building” de Neang Kavich

Bodeng sar Film cambodgo-franco-sino-quatarien de Neang Kavich (2020), avec Chhun Piseth, Soem Chinnaro, Sovann Tho, Jany Min, Hout Sithorn, Ok Sokha… 1h30. Sortie le 22 décembre 2021. Chhun Piseth Longtemps réduit à la personnalité écrasante de Rithy Panh, qui en constitue la mémoire vivante à travers une œuvre magistrale, le cinéma cambodgien a vu affluer depuis quelques années de jeunes talents souvent issus des multiples diasporas que la dictature des Khmers Rouges a essaimés à travers le monde. Il connaît désormais une poussée autochtone prometteuse dont Neang Kavich, 34 ans, est l’un des artisans les plus prometteurs. Après quatre courts métrages et deux documentaires, sa transition vers la fiction passe par un sujet aussi personnel qu’universel qui avait déjà inspiré son film précédent, Last Night I Saw You Smiling (2019), consacré aux derniers jours d’une barre d’immeuble endommagée abritant près de cinq cents familles de Phnom Penh (dont celle du réalisateur) et promise à la

Rithy Panh : Devoirs de mémoire

Rithy Panh © Jean-Philippe Guerand Né en 1964, le cinéaste cambodgien Rithy Panh  s’est fait remarquer dès son premier long métrage,  Les gens de la rizière (1994), une incursion dans la fiction suivie d’ Un soir après la guerre  (1998), Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre (2001), Un barrage contre le Pacifique  (2008), d’après le roman  de Marguerite Duras, et Gibier d’élevage (2011). Il s'est imposé simultanément en tant que documentariste et a ajouté avec   L’image manquante (2013), Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes,  un nouveau chapitre à un ensemble mémoriel monumental dédié au génocide de deux millions de personnes dont a été victime son peuple entre 1975 et 1979. Ce réalisateur hanté par la résilience a déjà consacré à ce thème plusieurs longs métrages parmi lesquels La terre des âmes errantes (2000), Prix du Cinéma du réel,  S-21, la machine de mort Khmère rouge (2003), Prix François Chalais à Cannes et Prix Albert Londres,  Le