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Affichage des articles associés au libellé Sandrine Bonnaire

“Umami” de Slony Slow

Film franco-japonais de Slony Slow (2022), avec Gérard Depardieu, Kyozo Nagatsuka, Pierre Richard, Sandrine Bonnaire, Bastien Bouillon, Rod Paradot, Eriko Takeda, Akira Emoto, Zinedine Soualem, Sumire, Kyôko Koizumi, Antoine Duléry, Francis Ressort, Mame Yamada, Assa Sylla, Léopold Bellanger… 1h47. Sortie le 17 mai 2023. Gérard Depardieu et Pierre Richard Voici un film qui possède une qualité proprement extra-cinématographique : il met en appétit. Il n’y a pourtant sans doute rien de plus difficile que de magnifier la nourriture à l’écran. Claude Chabrol qui était un gastronome renommé et un cinéphile avisé pestait ainsi contre Le festin de Babette de Gabriel Axel dans lequel son ex-épouse et muse Stéphane Audran cuisinait des cailles en sarcophage. En effet, selon lui, si le mets apparaissait aussi photogénique, sa préparation constituait en soi un affront pour n’importe quel gourmet qui aurait dégusté la volaille à la fois brûlée à l’extérieur et crue à l’intérieur. C’est là le hiat

“L’événement” d’Audrey Diwan

Film français d’Audrey Diwan (2021), avec Anamaria Vartolomei, Kacey Mottet Klein, Luàna Bajrami, Louise Orry-Diquéro, Sandrine Bonnaire, Louise Chevillotte, Pio Marmaï, Anna Mouglalis… 1h40. Sortie le 24 novembre 2021. Louise Orry-Diquéro,  Luàna Bajrami et  Anamaria Vartolomei Trois mois seulement après la sortie de l’adaptation par Danielle Arbid de Passion simple , L’événement d’Audrey Diwan rattrape quelque peu le temps perdu par le cinéma vis-à-vis de l’œuvre d’Annie Ernaux. Sans doute notre époque s’y prête-t-elle à merveille et l’on ne peut que s’en féliciter, tant cette voix porte en elle les aspirations les plus profondes et les plus douloureuses de son sexe, si longtemps réduit à une sourdine qui ressemblait à s’y méprendre à un silence assourdissant. Dans ce récit autobiographique publié en l’an 2000, l’auteure chronique avec minutie la tragédie que représentait une grossesse non désirée dans la France de 1963, avec à la clé un avortement clandestin qui représentait alors

Agnès Varda (1928-2019) : Documenteuse

Agnès Varda © DR Plus que jamais, la cinéaste oscarisée de Visages villages (2017), qu’elle a réalisé avec JR, fait figure de pionnière de ce septième art au féminin qu’elle a servi pendant plus de six décennies, en alternant fictions et documentaires. Une passion unique unit son premier long métrage, La Pointe Courte (1955), réalisé à l’époque où elle officiait comme photographe attitrée de la troupe du fameux TNP de Jean Vilar, au dernier, Varda par Agnès (2019) qui boucle la boucle de sa carrière avec l’humour et la poésie qu’on lui connaît. À 90 ans, loin de se prélasser au fond du nid douillet de la rue Daguerre dont elle a fait sa tour de contrôle, la réalisatrice trace sa route et encourage ses émules sans relâche , tout en perpétuant la mémoire de celui qui fut son prince charmant, Jacques Demy, avec le soutien actif de leurs deux enfants : Rosalie Varda et Mathieu Demy. Outre le film magnifique qu’elle lui a consacré, Jacquot de Nantes (1991), la filmographie fo