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Affichage des articles associés au libellé Femis

Caroline Vignal : Vertiges de l’humour

Caroline Vignal sur le plateau d' Antoinette dans les Cévennes entre Olivia Côte et Laure Calamy Estampillé du prestigieux label “Sélection officielle du festival de Cannes 2020”, qui signifie que cette comédie aurait dû être présentée sur la Croisette en mai dernier, et bénéficier ainsi d’un retentissement médiatique optimum, Antoinette dans les Cévennes met en scène une institutrice à qui son amant, père d’une de ses élèves, annonce le jour de la kermesse de fin d’année qu’il part finalement en vacances en famille plutôt qu’avec elle. Sur un coup de tête, l’infortunée maîtresse (aux deux sens du terme) entreprend de suivre le goujat pour lui faire rendre raison de sa trahison. Mais sur place, rien ne va se passer comme elle l’avait escompté… Les néo-bobos Parisiens en goguette cheminant sur les traces de l’écrivain Robert Louis Stevenson (Docteur Jekyll et Mister Hyde) , accompagnés d’un âne parfois rétif, vont accomplir un périple pédestre qui tient autant du parcours

Léa Fehner : Côté cœur, côté jardin

Léa Fehner ©DR Avec Qu’un seul tienne et les autres suivront , la réalisatrice Léa Fehner avait obtenu le Prix Louis Delluc du premier film en 2009, en imposant une vision complexe du monde à travers de multiples personnages imbriqués dans une ronde ténébreuse et labyrinthique. Et puis, comme si elle était enfermée dans une pièce sombre et avait voulu en sortir pour voir le soleil, dans le nouveau, Les ogres, elle suit la trace d’une troupe de théâtre itinérante au quotidien et s’attache à une communauté de cœur et d’esprit qui vibre au rythme des mêmes émotions, côté cour et côté jardin. Parmi ces baladins qui vont de ville en ville, trois comédiens de renom, Adèle Haenel, Marc Barbé et Lola Duenas côtoient le noyau dur de la troupe de théâtre animée par les parents de la réalisatrice depuis plus de vingt ans. Et l’alchimie prend, à la scène comme à l’écran. Pas de doute, Léa Fehner est de ces réalisatrices qui étreignent la vie à bras-le-corps, quitte à la filmer parfois plus