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Affichage des articles associés au libellé Géorgie

“Brighton 4th” de Levan Koguashvili

Film géorgo-russo-bulgaro-monégasco-américain de Levan Koguashvili (2021), avec Levan Tediashvili, Giorgi Tabidze, Nadia Mikhalkova, Kakhi Kavsadze, Irakli Kavsadze, Tornike Bziava, Anastasia Romashko, Stefaniya Makarova, Giorgi Kipshidze, Yuri Zur… 1h36. Sortie le 12 avril 2023. Levan Tediashvili et Giorgi Tabidze Le début de ce film donne sa tonalité. Dans une salle de café bondée de parieurs rassemblés pour assister à des courses de chevaux, on passe d’un homme seul à une altercation entre deux de ses voisins dont l’un se voit expulsé manu militari. On s’envole alors de Tbilissi à un quartier de Brooklyn où se trouvent concentrés des immigrants de l’ex-Union soviétique dont la diaspora géorgienne locale pour laquelle l’artère Brighton 4 th constitue une véritable moëlle épinière géographique en attendant une intégration souvent illusoire. Une communauté qui vit en autarcie et continue à s’exprimer exclusivement dans sa langue en perpétuant ses mœurs, ce qui a pu faire dire à certai

“Sous le ciel de Koutaïssi” d’Aleksandre Koberidze

Ras vkhedavt, rodesac cas vukurebt ? Film géorgo-allemand d’Aleksandre Koberidze (2021), avec Giorgi Bochorishvili, Ani Karseladze, Vakhtang Panchulidze, Giorgi Ambroladze, Oliko Barbakadze… 2h31. Sortie le 23 février 2022. Ani Karseladze Sans doute règne-t-il en Géorgie un heureux micro-climat qui prête à la poésie la plus lunaire. Sergueï Paradjanov et Otar Iosseliani en ont témoigné par le passé. Le jour où Lisa et Giorgi se bousculent à deux reprises successives au centre d’un carrefour, c’est leur avenir qui s’ébauche. Une caméra de surveillance, une gouttière rouillée et un buisson ont aussi été témoins de leur coup de foudre à des titres divers. Aleksandre Koberidze, dont ce deuxième long métrage de fiction est aussi le premier film distribué en France, revisite les codes de l’amour et la carte du Tendre sans se préoccuper de garder les pieds sur terre (l’affiche l’illustre à merveille !), en démontrant que les amoureux sont loin d’être seuls au monde lorsque leur entourage en

“Au commencement” de Dea Kulumbegashvili

Dasatskisi Film géorgo-français de Dea Kulumbegashvili (2020), avec Ia Sukhitashvili, Rati Oneli, Kakha Kintsurashvili, Saba Gogichaishvili, Ia Kokiashvili, Mari Kopchenovi, Giorgi Tsereteli… 1h45. Sortie le 1 er décembre 2021. La Géorgie a toujours manifesté une singularité cinématographique dont les artisans les plus célèbres restent indéniablement le visionnaire Sergei Paradjanov et le pince-sans-rire Otar Iosseliani. Avec son premier film, la réalisatrice Dea Kulumbegashvili, formée au département cinématographique de l’université new-yorkaise de Columbia, impose d’emblée un ton original. Au commencement se déroule parmi une communauté de témoins de Jéhovah menacée par des extrémistes. À la suite d’un incendie criminel qui a détruit partiellement leur église, le doute s’installe chez l’épouse de son leader qui perd peu à peu pied et doit faire face elle-même à une agression d’une sauvagerie intense. Tout l’intérêt de ce film exigeant repose sur ses références bibliques et le re

Berlinale Jour 3 - Mercredi 3 mars 2021

Sous le ciel de Koutaïssi (Ras vkhedavt, rodesac cas vukurebt ?) d’Alexandre Koberidze ( Compétition) Avec Giorgi Bochorishvili, Ani Karseladze, Vakhtang Panchulidze, Giorgi Ambroladze, Oliko Barbakadze… 2h30 Sans doute règne-t-il en Géorgie un heureux micro-climat qui prête à la poésie la plus lunaire. Sergueï Paradjanov et Otar Iosseliani en ont témoigné par le passé. Le jour où Lisa et Giorgi se bousculent à deux reprises successives au milieu d’un carrefour, c’est leur avenir qui s’ébauche. Une caméra de surveillance, une gouttière rouillée et un buisson ont aussi été témoins de leur coup de foudre à des titres divers. Alexandre Koberidze revisite les codes de l’amour et la carte du Tendre, en démontrant que les amoureux sont loin d’être seuls au monde lorsque leur entourage entreprend de veiller sur eux. Quitte à donner un petit coup de pouce au destin et à sacrifier une finale de Coupe du monde fictive remportée par l’équipe fétiche de Giorgi : l’Argentine de Lionel Messi dont

Otar Iosseliani : Minimalisme burlesque

Otar Iosseliani © DR Né en Géorgie en 1934, Otar Iosseliani s’est fait connaître dans son pays avec des films comme le moyen métrage Avril (1961), La chute des feuilles (1966), Il était une fois un merle chanteur (1970) et Pastorale (1976) avant d’émigrer pour la France. Son style dépouillé et son humour pince sans rire s’avérant universels, il y poursuit son œuvre à travers une dizaine de longs métrages (dont deux documentaires) parmi lesquels Les favoris de la lune (1984) et  Et la lumière fut (1989),  qui lui valent à deux reprises le  Grand Prix spécial du jury à Venise ,  La chasse aux papillons (1992), Brigands, chapitre VII (1996), Grand Prix spécial du jury à Venise,  Adieu, plancher des vaches ! (1999), qui remporte le Prix Louis Delluc, Lundi matin (2001), Prix de la mise en scène à Berlin,  Jardins en automne (2006), Chantrapas (2010) et Chant d’hiver (2015). Près de quarante ans après sa réalisation, on découvre enfin votre premier film, Avril . Y