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Affichage des articles associés au libellé Roy Andersson

Babak Jalali : Citoyen du monde

Babak Jalali © Jean-Philippe Guerand Né en Iran en 1978, Babak Jalali a émigré pour l’Angleterre où il a été l’élève de Mike Leigh à la prestigieuse London Film School. Son premier long métrage, Frontier Blues (2009), il l’écrit en partie à Paris dans le cadre de la Ciné Fondation, où il a pour coreligionnaires quatre autres talents en devenir : Fien Troch (Holly , 2023), Sébastián Lelio (Une femme fantastique , 2017), Alexis dos Santos (London Nights , 2009) et Antonio Campos (Afterschool , 2018). En revanche, il va le tourner dans sa ville natale grâce à des financements européens. Il enchaîne en orchestrant dans Radio Dreams (2016) la rencontre improbable de Metallica et du premier groupe de rock afghan, puis signe Land (2018), son unique opus distribué en France avant le film de tous les succès : Fremont , primé successivement aux festivals de Sundance et de Deauville, deux références absolues du cinéma indépendant. Ce film en noir et blanc comme hors du temps, il en a imaginé

“Pour l’éternité” de Roy Andersson

Om det oändliga Film suédo-germano-norvégien de Roy Andersson (2019), avec Martin Serner, Tatiana Delaunay, Anders Hellström, Jan-Eje Ferling, Bent Bergius, Thore Flygel, Ania Nova, Lesley Leichtweis Bernardi… 1h16. Sortie le 4 août 2021. Roy Andersson occupe d’ores et déjà une place bien à part dans l’histoire du cinéma. Ne serait-ce que parce qu’il est l’un des derniers authentiques artisans du septième art. Ce stakhanoviste de la pub a en effet mis les ressources de cette activité hautement lucrative au service d’une série de longs métrages conçus et réalisés dans des conditions atypiques. Il a renoncé au lendemain de ses deux premiers opus, A Swedish Love Story (1970) et Giliap (1975), à s’appuyer sur des histoires linéaires pour assembler les unes aux autres des vignettes qui reflètent sa philosophie désabusée de la vie, le plus souvent dans des camaïeux de gris, de vert et de bleu, sculptés hier par Jesper Klevenås, István Borbás et Gustav Danielsson, aujourd’hui par Gergely P