Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles associés au libellé Jean-Luc Godard

“Le grand chariot” de Philippe Garrel

Film franco-suisse de Philippe Garrel (2023), avec Louis Garrel, Damien Mongin, Esther Garrel, Léna Garrel, Francine Bergé, Aurélien Recoing, Mathilde Weil, Asma Messaoudene… 1h35. Sortie le 13 septembre 2023. Louis Garrel et Francine Bergé Associé dès ses débuts à Jean-Luc Godard période Mao, Philippe Garrel a accompli le parcours inverse de son mentor en épurant son art jusqu’à l’ascèse au contact de coscénaristes épris de romanesques tels que Marc Cholodenko, Arlette Langmann et Jean-Claude Carrière qui a également collaboré avec son fils Louis. Le grand chariot constitue une sorte d’aboutissement qui lui a valu l’Ours d’argent de la mise en scène à la dernière Berlinale et marque son retour à la couleur après quatre opus en noir et blanc, à travers la saga impressionniste d’une troupe familiale de marionnettistes que fabrique la grand-mère et que manipulent son fils et ses trois petits-enfants incarnés par Louis, Esther et Léna Garrel. Cette variation moderne autour de l’esprit de

Mes 20 films préférés de 1965

Un classement personnel, partial et subjectif qui n'engage que son auteur…* 1.  Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard Sortie le 5 novembre 1965 – 1 311 000 entrées 2.  Yoyo de Pierre Étaix Sortie le 19 février 1965 – 687 000 entrées 3.  Sandra (Vaghe stelle dell’Orsa….) de Luchino Visconti Sortie le 26 novembre 1965 – 330 000 entrées 4.  La colline des hommes perdus (The Hill) de Sidney Lumet Sortie le 11 juin 1965 – 996 000 entrées 5.  L’obsédé (The Collector) de WilliamWyler Sortie le 3 septembre 1965 – 434 000 entrées 6.  Sa majesté des mouches (Lord of the Flies) de Peter Brook Sortie le 2 juin 1965 – 164 000 entrées 7.  Lilith  de Robert Rossen Sortie le 27 janvier 1965 – XXX 000 entrées 8.  Le bonheur d’Agnès Varda Sortie le 10 février 1965 – 471 000 entrées 9.  Shock Corridor de Samuel Fuller Sortie le 15 septembre 1965 – 98 000 entrées 10.  La solitud

Le monde selon Jean-Luc Godard (2001-2014)

Fondu au noir sur le cinéaste le plus novateur de la Nouvelle Vague, décédé le 13 septembre 2022 à l'âge de 91 ans dont la disparition marque la fin d'une époque… Jean-Luc Godard ©Éditions Montparnasse C'est au printemps 2001, à l'occasion de la sortie  d’ Éloge de l’amour,  que Jean-Luc Godard m'a accordé cette interview dans laquelle il évoque la Seconde Guerre mondiale avec la complicité d'un certain nombre de personnalités. Pionnier de la vidéo depuis le début des années 70, il y poursuivait à cette occasion des recherches technologiques qui ont abouti treize ans plus tard à une approche révolutionnaire de la 3D dans  Adieu au langage , Prix du jury au Festival de Cannes où il ne s'est pas rendu davantage que pour la présentation de son opus précédent,  Film Socialisme . Pour quelle raison avez-vous tourné une partie d’ Éloge de l’amour  en numérique en retouchant les couleurs ? Jean-Luc Godard  Tout simplement, parce qu’au cinéma, et en par

“La nature” d’Artavazd Pelechian

Documentaire franco-arméno-allemand d’Artavazd Pelechian (2019) 1h02. Sortie le 23 février 2022. Au début, il y a des nuages qui défilent et de la brume qui embellit le personnage. Des montagnes et des flots photogéniques en noir et blanc au grain souvent épais qui ressemblent à des dessins au fusain. Puis arrive le désordre du monde qui dévaste tout sur son passage. Aux phénomènes naturels, éruptions volcaniques, avalanches, tornades et raz de marée, viennent s’ajouter les conséquences du dérèglement climatique avec leur cortège dévastateur. Des pans de terre qui s’effondrent, des voitures, des bateaux, des maisons, des immeubles et des gens emportés par une sorte de colère des éléments révoltés contre le sort que leur fait subir l’être humain en quête d’un monde meilleur qu’il ne cesse de dévaster. Tel est le propos du premier long métrage d’Artavazd Pelechian, La nature , présenté en exclusivité à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à l'automne 2020 avant d’être proposé