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Affichage des articles associés au libellé Indonésie

“La promesse verte” d’Édouard Bergeon

Film franco-belge d’Édouard Bergeon (2024), avec Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes, Julie Chen, Antoine Bertrand, David Chin, Adam Fitzgerald, Philippe Torreton… 2h04. Sortie le 27 mars 2024. Félix Moati (à droite) Les pilleurs de la terre Après des débuts fracassants avec Au nom de la terre , on attendait au tournant Édouard Bergeon qui partage avec Hubert Charuel (Petit paysan) la particularité d’être issu du monde agricole. Il élève considérablement le niveau de ses ambitions avec La promesse verte qui évoque un problème inhérent aux ravages de la mondialisation : la déforestation massive de certains territoires due à l’exploitation de l’huile de palme qui menace à terme un équilibre écologique déjà fragile. Il adopte pour cela le point de vue d’un militant européen emprisonné arbitrairement en Indonésie pour avoir assisté à des manifestations réprimées violemment par une milice clandestine agissant pour le compte du lobby industriel et des multinationales dont il a iden

“Une femme indonésienne” de Kamila Andini

Nana Film indonésien de Kamila Andini (2022), avec Happy Salma, Laura Basuki, Rieke Diah Pitaloka… 1h43. Sortie le 21 décembre. 2022. Happy Salma et Laura Basuki Il existe une filiation évidente entre ce film contemplatif et certaines œuvres des cinéastes vietnamien Tran Anh Hung, hong-kongais Wong Kar-wai et thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. À travers le destin d’une bourgeoise remariée, la réalisatrice Kamila Andini évoque l’Indonésie de Sokarno, l’un des pères de l’indépendance de cette ex-colonie néerlandaise. Une nostalgie qui passe par un parti pris contemplatif et s’avère assez vite envoûtante par la place prépondérante qu’elle attribue aux rapports qu’entretiennent les autochtones avec la nature omniprésente. Il émane de ce tableau de mœurs subtil et élégant un charme insidieux qui permet à la réalisatrice d’aborder des thèmes de tragédie sur un ton feutré et en adoptant une esthétique d’une rare élégance. Par la grâce de cette mise en scène délicate qui préfère suggérer

“Le soupir des vagues” de Kôji Fukada

Umi wo kakeru Film japonais de Kôji Fukada (2018), avec Dean Fujioka, Mayu Tsuruta, Taiga, Junko Abe… 1h29. Sortie le 4 août 2021. En visite dans sa famille japonaise installée sur l’île de Sumatra, encore convalescente du tsunami qui a dévasté une partie de l’Indonésie en 2004, Sachiko y rencontre un jeune homme affable surgi comme un spectre de l’océan pour rejoindre le monde des vivants, sans que personne ne sache vraiment qui il est, ni d’où il peut bien venir. Un inconnu souriant qui va rayonner auprès des personnes qu’il croise, en leur apportant gaieté et insouciance. Sans jamais prononcer un mot, mais en comprenant visiblement plusieurs langues. Par la seule puissance de sa présence discrète. Seule Sachiko semble capable de communiquer avec lui. Certains tombent sous son charme irrésistible, d’autres l’observent avec une défiance teintée d’une certaine suspicion. Comme si le simple fait d’être heureux était déjà louche en soi. Kôji Fukada est décidément un cinéaste atypique au

"Une barque sur l’océan" d’Arnold de Parscau

Film français d’Arnold de Parscau (2019), avec Hari Santika, Dorcas Coppin, Elisza Cahaya… 1h35.  Sortie le 26 août . Hari Santika et Dorcas Coppin Une fille d’expatriée entreprend d’initier au piano un artiste indonésien autodidacte dans les bras duquel elle finit par succomber. Tandis que le jeune homme commence à voler de ses propres ailes en composant des morceaux de plus en plus élaborés et en s’affranchissant de celle qui lui a tout appris, cette passion interdite commence à leur peser pour des raisons différentes. Singulière initiative que cette Love Story tournée intégralement à Bali avec des interprètes inconnus qui raconte la plus banale des histoires d’amour impossibles, sans jamais sombrer pour autant dans les clichés les plus éculés. Sans doute grâce à la photogénie envoûtante des deux protagonistes principaux : Hari Santika et surtout la très sensuelle Dorcas Coppin. Dorcas Coppin et  Hari Santika Il y a quelque chose qui relève du péché ori