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Affichage des articles associés au libellé Humeur

Rendez-vous, vous êtes cernés !

Ce blog est né d'une constatation élémentaire : pour être lu, il faut commencer par être vu. La presse traditionnelle semble condamnée à disparaître sous sa forme imprimée… Du moins celle qui accorde encore un minimum de confiance à l'écrit. Déjà, au milieu des années 80, Daniel Filipacchi avait sonné le glas, dans l’indifférence générale, en qualifiant le texte de ses magazines de “gris”. On n’aurait su être plus éloquent que ce patron de presse qui misait déjà davantage sur le choc des photos que sur le poids des mots chers à la figure de proue de son empire : l’hebdomadaire Paris-Match . Trois décennies plus tard, deux éléments inattendus ont contribué à valider sa prophétie : l’essor du Web, qui est en passe de supplanter voire de coloniser tous les autres modes de communication, et la généralisation de la gratuité. Deux utopies démocratiques qui, sous couvert de diversité et de liberté d’expression, risquent en fait de ne mener qu’à la généralisation de la pen

Le paradis des rêves brisés

La confession qui suit est bouleversante… © A Medvedkine Elle est le fait d’une jeune fille de 22 ans, Anna Bosc-Molinaro, qui a travaillé pendant cinq années à différents postes d’accueil à la Cinémathèque Française dont elle était par ailleurs une abonnée assidue. Au-delà de ce lieu mythique de la cinéphilie qui confie certaines tâches à une entreprise de sous-traitance aux méthodes pour le moins discutables, CityOne (http://www.cityone.fr/) -dont une responsable non identifiée s’auto-qualifie fièrement de “petit Mussolini”-, sans nécessairement connaître les dessous répugnants de ses “contrats ponctuels”, cette étudiante éprise de cinéma et idéaliste s’est retrouvée au cœur d’un mauvais film des frères Dardenne, victime de l'horreur économique dans toute sa monstruosité : harcèlement, contrats précaires, horaires variables, intimidation, etc. Ce n’est pas un hasard si sa vidéo est signée Medvedkine, clin d’œil pertinent aux fameux groupes qui signèrent dans la mouva

“Human”... Trop humain ?

Lorsque Yann Arthus-Bertrand se lance dans un film, il faut que le projet soit Bigger than Life et ne ressemble, de près ou de loin, à rien d’autre qui ait été entrepris. Son deuxième long métrage en solo pour le cinéma, Human, est donc unique, mais également multiple, puisqu’il met à la disposition de l’humanité (rien moins) un catalogue déraisonnable de onze montages différents. Au spectateur de choisir qui il a envie de regarder ou d’écouter s’épancher sur la marche du monde, quitte à égrener des lieux communs dignes d’un calendrier des postes. Aux larmes, citoyens !  Sortie mondiale le 12 septembre. Le postulat de base d’ Human est simple sinon élémentaire. Le photographe y alterne en tout et pour tout deux échelles de plans. D’abord, des vues aériennes de sites indéterminés, parfois peuplés de foules grouillantes qui regardent vers le ciel et esquissent des mouvements de bras désespérés, comme pour lui demander d’atterrir afin de se mettre à leur hauteur. Vœu pieux. Po