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Affichage des articles associés au libellé Islande

“Le vieil homme et l’enfant” de Ninna Pálmadóttir

Einvera Film islando-slovaquo-français de Ninna Pálmadóttir (2023), avec Þhröstur Leó Gunnarsson, Hermann Samúelsson, Anna Gunndís Guðmundsdóttir, Hjörtur Jóhann Jónsson, Jóel Sæmundsson … 1h15. Sortie le 3 avril 2024. Hermann Samúelsson Ne surtout pas se laisser abuser par le titre français de ce film islandais. Il n’a absolument rien à voir avec le classique de Claude Berri. C’est l’histoire très simple d’un agriculteur exproprié de sa ferme qui quitte la campagne pour la ville où ses jours et ses nuits lui semblent dépourvus de tout intérêt. Jusqu’au jour où il fait la connaissance du jeune fils de sa voisine. Un gamin renfermé, en quête de tendresse et d’un peu de fantaisie à qui il entreprend de donner confiance en lui, alors même qu’il souffre en silence du divorce de ses parents. Une véritable complicité se développe entre eux, le vieil homme devenant en quelque sorte le grand-père de cœur de ce petit livreur de journaux qui fait l’objet de toutes ses attentions. Probablement a

“Smoke Sauna Sisterhood” d’Anna Hints

Documentaire islando-estono-français d’Anna Hints (2023) 1h29. Sortie le 20 mars 2024. L’empire des sens Derrière ce titre sibyllin se cache un film choral qui pourrait être de fiction, sinon inspiré d’une pièce de théâtre, mais qui est le résultat des réunions de quelques femmes estoniennes dans l’intimité des saunas sacrés. Comme l’épicentre d’une véritable agora nordique où les plaisirs du corps vont de pair avec l’épanouissement d’une parole affranchie. Le point de départ d’Anna Hints est aussi simple que cela. Les tours et détours qu’il implique s’avèrent des plus inattendus et passent par un souci constant de magnifier les corps, de caresser les peaux en jouant des ombres et de la lumière, sans jamais chercher à cacher aucune des atteintes de la vie sur les corps. Il y a ici des femmes de tous âge et aussi de conditions fort différentes. Et quand, à la faveur de ces bains de vapeur entrecoupés d’immersions dans l’eau glacée, leurs langues se délient, c’est le plus souvent pour én

“Zone(s) de turbulence” de Hafsteinn Gunnar Sigurðsson

Northern Comfort Film islando-britanno-allemand de Hafsteinn Gunnar Sigurðsson (2023), avec Timothy Spall, Emun Elliott, Ella Rumpf, Lydia Leonard, Sverrir Gudnason, Simon Manyonda, Rob Delaney… 1h37. Sortie le 9 août 2023. L’aérophobie ou peur panique des trajets en avion est une affection si partagée que des stages ont été organisés à l’attention des victimes de cette pathologie irrationnelle que leurs activités professionnelles ou personnelles contraignent à emprunter ce moyen de transport pourtant considéré comme le moins dangereux du monde. Bien décidée à faire bonne mesure devant son nouveau compagnon qui a décidé de lui offrir un voyage de rêve, une femme d’affaire londonienne doit préalablement accomplir un vol de routine en direction de l’Islande afin de valider le stage de remise en confiance qu’elle a suivi en secret, en compagnie de plusieurs autres victimes du mal de l’air. Mais rien ne se passe comme prévu et le vol qui aurait dû être de routine tourne au cauchemar… Conç

“Godland” de Hlynur Palmason

Vanskabte Land Film dano-islando-franco-suédois de Hlynur Palmason (2022), avec Elliott Crosset Hove, Victoria Carmen Sonne, Ída Mekkin Hlynsdóttir, Jacob Lohmann, Waage Sandø… 2h23. Sortie le 21 décembre 2022. Ída Mekkin Hlynsdóttir et  Victoria Carmen Sonne À la fin du XIX e siècle, un jeune prêtre danois débarque sur un îlot islandais où il est chargé de construire une église et de photographier les autochtones. Au contact de la réalité austère des lieux, il va se trouver assailli de pulsions qui le dépassent en le soumettant à des tentations auxquelles il n’était pas préparé. Présenté en mai dernier dans le cadre de la section Un certain regard du Festival de Cannes, Godland s’inscrit dans la lignée de ce scandinave hanté par la foi qu’ont pu perpétuer à des degrés divers les Danois Carl Theodor Dreyer et Lars von Trier et les Suédois Ingmar Bergman et Bille August. Avec en son cœur un homme de Dieu confronté à la tentation et ébranlé jusqu’au plus profond de sa vocation. Hlynur

“Lamb” de Valdimar Jóhannsson

Dýrið Film islando-suédo-polonais de Valdimar Jóhannsson (2021), avec Noomi Rapace, Hilmir Snær Guðnason, Björn Hlynur Haradsson, Ingvar Sigurðsson, Ester Bibi, Arnbruður Dögg Sigurðardóttir, Theodór Ingi Ólafsson… 1h46. Sortie le 29 décembre 2021. Noomi Rapace et Hilmir Snær Guðnason Un couple de bergers qui vit au rythme des saisons dans un coin reculé du Nord de l’Islande désespère de donner naissance à l’enfant prodigue qui les comblera. Alors il s’épuise dans ses tâches quotidiennes en traitant son troupeau de moutons avec une attention qui confine à l’affection. Jusqu’au jour où l’épouse découvre un mystérieux nouveau-né providentiel et entreprend de l’élever comme si elle lui avait donné elle-même le jour. Reste que le bébé se montre plutôt atypique, mais que ses parents ne semblent pas s’en émouvoir le moins du monde, tant sa seule présence les comble de bonheur… Derrière ces scènes de la vie conjugale, affleure un pur film fantastique qui témoigne dans ce domaine d’une inspir

Dagur Kári : L’homme qui venait du froid

Dagur Kári  © DR Du cinéma islandais, on connaît surtout Baltasar Kormákur et la regrettée S ó lveig Anspach. Né en 1973 à Paris, leur compatriote Dagur Kári s’est fait remarquer avec son premier long métrage,  Noi l’albinos (2003), primé à quatre reprises au festival Premiers Plans d’Angers, puis Dark Horse (2005). Il a signé par la suite The Good Heart (2009) et F ú si (2015), qui a obtenu trois récompenses au festival de Tribeca. Les protagonistes de ses films sont généralement des paumés romantiques en décalage par rapport à la société et aux sentiments, à l’instar du grapheur de Dark Horse. Dans quelles conditions a été tourné Dark Horse  ? Dagur Kári Mon premier long métrage, Noi l’albinos s’était tourné dans des conditions extrêmement difficiles, en plein milieu de l’hiver au nord de l’Islande. C’est la raison pour laquelle, cette fois, je tenais à tourner pendant l’été. Malheureusement l’été 2004 s’est révélé être le pire été dont les gens se souviennent