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Affichage des articles associés au libellé Dominique Blanc

Amélie Bonnin : La clé des chants

Amélie Bonnin © Marie Lévi César 2023 du meilleur court métrage de fiction pour Partir un jour , Amélie Bonnin présente en ouverture de Cannes le long homonyme, une comédie musicale tendre et nostalgique qui confronte une cuisinière parisienne, sur le point d’ouvrir le restaurant de ses rêves avec son compagnon, au terroir profond dont elle a pris ses distances, entre le relais routier sur lequel règnent ses parents terribles (Dominique Blanc et François Rollin) et les soirées avec d’anciens camarades de classe dont son ex qui n’ont pas fait grand-chose de leur existence mais glandent avec le sourire et sans amertume. Graphiste de formation passée par l’atelier scénario de la Fémis, la réalisatrice a signé trois épisodes de la série Parlement saison 3 et est aussi depuis sa création la directrice artistique d’un magazine féministe intitulé “La déferlante”. Elle parle avec tendresse et passion de l’histoire de Partir un jour qui lui tient à cœur parce qu’elle ressemble par bien des as...

“Partir un jour” d’Amélie Bonnin

Film français d’Amélie Bonnin (2025), avec Juliette Armanet, Bastien Bouillon, François Rollin, Tewfik Jallab, Dominique Blanc… 1h38. Sortie le 13 mai 2025. Bastien Bouillon et  Juliette Armanet Un film peut en cacher un autre. En l’occurrence, le premier long métrage d’Amélie Bonnin est le prolongement de son dernier court, ce qui arrive de plus en plus souvent. Il convient toutefois ici de nuancer. Dans sa version brève, couronnée de nombreux prix dont le César 2023 du meilleur film de court métrage de fiction , le personnage principal était un jeune provincial incarné par Bastien Bouillon. Dans Partir un jour cru 2025, dont le titre est celui d’un tube des 2Be3 datant de 1997 auquel la voix de Juliette Armanet attribue un lyrisme inattendu, le point de vue est celui du personnage féminin, en l’occurrence une Parisienne d’adoption campée par la chanteuse, sur le point d’ouvrir un restaurant gastronomique avec son compagnon, quand elle retourne inopinément dans sa campagne et ret...

“La plus précieuse des marchandises” de Michel Hazanavicius

Film d’animation belgo-français de Michel Hazanavicius, avec (voix) Jean-Louis Trintignant, Grégory Gadebois, Dominique Blanc, Denis Podalydès… 1h21. Sortie le 20 novembre 2024. Les réalisateurs traditionnels sont de plus en plus nombreux à effectuer des échappées vers le cinéma d’animation dont les possibilités techniques et graphiques infinies facilitent la concrétisation de certains projets. C’était assurément le choix idéal pour porter à l’écran le conte de Jean-Claude Grumberg, tout en respectant son atmosphère fantastique. Au cœur d’une forêt polonaise, un bûcheron et son épouse vivent coupés du monde, loin du fracas de la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’au jour où la femme recueille un bébé tombé (ou jeté) d’un train de déportés qu’elle entreprend d’élever comme si c’était le sien, sans d’abord rien en dire à son époux. Le bambin prend rapidement une place de choix parmi ce couple, le mari lui témoignant même peu à peu la tendresse d’un père… Michel Hazanavicius s’est approprié c...

“L’origine du mal” de Sébastien Marnier

Film franco-canadien de Sébastien Marnier (2022), avec Laure Calamy, Doria Tillier, Dominique Blanc, Jacques Weber, Suzanne Clément, Céleste Brunnquell, Véronique Ruggia Saura, Naidra Ayadi, Clotilde Mollet… 2h05. Sortie le 5 octobre 2022. Laure Calamy et Jacques Weber Ouvrière dans une conserverie, une jeune femme dont l’amoureuse (la trop rare Suzanne Clément) croupit en prison décide d’aller à la rencontre du père qui l’a naguère abandonnée. Face à ce riche magnat qui vit entouré de femmes dans une vaste demeure surplombant la mer, l’intruse va devoir parer pour cela les coups bas de ce gynécée peu accueillant qui s’était déjà réparti tacitement la fortune du maître des lieux. Mais les apparences sont parfois trompeuses… Cette charge au vitriol parfois sardonique s’inscrit dans la lignée de ces drames bourgeois sertis par Claude Chabrol dans les années 70 où excellaient Stéphane Audran et Michel Bouquet. Son scénario y recèle en outre plusieurs couches superposées qu’il faut franchi...