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Affichage des articles associés au libellé Inde

“La tresse” de Laetitia Colombani

Film franco-italo-canado-belge de Laetitia Colombani (2023), avec Kim Raver, Fotini Peluso, Mia Maelzer, Sajda Pathan, Avi Nash, Manuela Ventura, Sarah Abbott, Francesco Marinelli, Adrian Doroslovac, Dorian Doroslavoc… 1h59. Sortie le 29 novembre 2023. Sajda Pathan et  Mia Maelzer Curieuse trajectoire que celle de Laetitia Colombani qui a réalisé deux longs métrages, À la folie... pas du tout (2002) et Mes stars et moi (2008), avant de remporter un succès considérable avec son premier livre, La tresse (Grasset, 2017), qui s’attache à trois femmes dont les destins vont finir par se conjuguer symboliquement : une Indienne de la caste des intouchables qui se bat pour que sa fille étudie et échappe à sa condition maudite, l’héritière d’un perruquier sicilien confrontée à ses responsabilités et une avocate canadienne qui a tout sacrifié à sa carrière et à son ambition. Une aventure qui trouve aujourd’hui son aboutissement dans l’adaptation cinématographique qu’en signe elle-même la roman

“Le tigre blanc” de Ramin Bahrani

The White Tiger Film indo-américain de Ramin Bahrani (2020), avec Adarsh Gourav, Rajkummar Rao, Priyanka Chopra, Mahesh Manjrekar, Vijay Maurya, Nalneesh, Vedant Sinha… 2h05. Mise en ligne sur Netflix le 22 janvier 2021. Adarsh Gourav, Priyanka Chopra et  Rajkummar Rao En se déployant à travers toute la planète, Netflix s’est donné la capacité d’offrir à ses abonnés une immense fenêtre sur le monde dont aucune chaîne de télévision n’a à ce jour été capable. Au point de pratiquer des métissages artistiques fertiles en brassant les cultures et en accumulant les talents. Ramin Bahrani en devient aujourd’hui le nouveau symbole. De ce réalisateur prolifique dont très peu de films ont à ce jour été distribués en France, pas même 99 Homes (2014), chronique de la misère entraînée par la crise des subprimes qui lui a valu le Grand Prix spécial à Deauville, mais n’est sorti qu’en vidéo, on sait qu’il est né en Caroline du Nord dans une famille d’immigrés iraniens. Son œuvre est néanmoins plac

“Black Hole” d’Emmanuel Grimaud et Arnaud Deshayes

Black Hole. Pourquoi je n’ai jamais été une rose Documentaire français d’Emmanuel Grimaud et Arnaud Deshayes (2019) 1h10. 39 e Festival international Jean Rouch cinéma et anthropologie Une rumeur devenue une légende tenace affirme que le 20 juillet 1756, 143 soldats britanniques périrent d’étouffement après avoir été condamnés à la détention par le Nawab du Bengale dans une petite prison de Calcutta nommée le Trou Noir. En représailles de quoi l’Inde fut soumise à deux siècles de colonisation… Aujourd’hui encore, des gens sont assaillis de pensées dont ils ignorent si elles proviennent du passé, du présent voire de l’avenir. Des thérapeutes les aident à surmonter cette épreuve mentale parfois insoutenable qui les empêche de vivre normalement en venant perturber leurs songes. Telle est l’origine de ce film étrange qui sonde les âmes pour esquisser un portrait de groupe avec drames, à travers une tentative audacieuse de psychanalyse collective. Leurs sensations sont répertoriées, leurs

Murali Nair : Indien vaut mieux que deux… tu l’auras

Murali Nair © DR Murali Nair est né en 1966 dans l’état indien du Kerala. Après le court métrage Tragedy of an Indian Farmer (1993), il en signe un autre,  Un long voyage (1996), qui est présenté en compétition à Cannes, puis se fait connaître sur le plan international avec son premier long,  Le trône de la mort (1999), qui obtient plusieurs récompenses dont la prestigieuse Caméra d'or. Attiré par un fantastique nourri de traditions séculaires parfois métaphysiques, il réalise par la suite Le chien du rajah (2000), Arimpara (2003), Unni (2007), le sketch The Crossing  dans le cadre du film collectif Histoires de droits de l’homme (2008) et La chèvre stérile (2009). Dans quelles conditions avez-vous tourné Arimpara  ? Il y avait longtemps que je pensais à ce film. J’ai été enthousiasmé par cette histoire depuis le jour où je l’ai lue pour la première fois. Elle a été imaginée en 1977 par le grand écrivain de la littérature malayalam O.V.Vijayan. L’ép

Mira Nair : No Woman’s Land

Mira Nair © Twentieth Century Fox France Lauréate de la Caméra d’or au Festival de Cannes pour  Salaam Bombay ! (1987), la réalisatrice indienne Mira Nair s’était fait connaître auparavant en signant quatre documentaires :   Jama Masjid Street Journal (1979), So Far from India (1983), India Cabaret (1985) et Children of a Desired Sex (1987). Véritable globe-trotteuse, elle a parcouru le monde avant de se fixer aux  É tats-Unis où elle poursuit une carrière internationale qui lui a valu d’obtenir le Lion d’or à la Mostra de Venise pour Le mariage des moussons (2001). De film en film, cette éternelle déracinée volontaire née en 1957 évoque la situation de tous ces damnés de la terre qui vivent dans un No Man’s Land où ils ne sont pas nés et courent après leur identité. On lui doit notamment Mississippi Masala (1991), La famille Perez (1995), Kama Sutra, une histoire d’amour (1996), Vanity Fair - La foire aux vanités (2004), Un nom pour un autre (2006), Amelia (2009), L’