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Affichage des articles associés au libellé Bouli Lanners

“Un métier sérieux” de Thomas Lilti

Film français de Thomas Lilti (2023), avec Vincent Lacoste, François Cluzet, Adèle Exarchopoulos, Louise Bourgoin, William Lebghil, Lucie Zhang, Théo Navarro-Mussy, Léo Chalié, Bouli Lanners, Hubert Myon, Jérémy Gillet… 1h41. Sortie le 13 septembre 2023. William Lebghil et  Vincent Lacoste Quelle idée pourrait bien se figurer de notre système éducatif un spectateur du futur qui découvrirait les films qu’il inspire à jet continu au cinéma français contemporain ? La question mérite d’être posée tant elle se trouve au cœur des préoccupations d’une société confrontée à plusieurs problématiques convergentes, qu’il s’agisse de la crise des vocations qui frappe le corps enseignant, du culte de la laïcité cher à Jules Ferry ou de l’effondrement du niveau des élèves pointé du doigt par le fameux Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) qui mesure les performances des systèmes éducatifs. En abandonnant temporairement la médecine, son milieu d’origine, pour l’éducation,

“Un coup de maître” de Rémi Bezançon

Film franco-belge de Rémi Bezançon (2023), avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Bastien Ughetto, Anaïde Rozam, Aure Atika, Philippe Resimont… 1h35. Sortie le 9 août 2023. Bouli Lanners C’est l’histoire de deux amis inséparables. L’un est peintre, l’autre galeriste. L’artiste est velléitaire, celui qui est chargé d’exposer son œuvre doute et s’angoisse de manquer d’autorité. Jusqu’au moment où leurs destins vont basculer de concert…   Certains reconnaîtront là l’argument (et le titre) d’un film argentin sorti en février 2019. Son auteur, Gastón Duprat, s’était déjà fait remarquer avec son film précédent Citoyen d’honneur (2016) qui a également fait l’objet d’un remake français signé Mohamed Hamidi, il y a moins d’un an. C’est dire combien ses scénarios traitent de valeurs universelles et se prêtent à des transpositions par leur esprit. En se frottant à son tour à cet exercice mécanique mais périlleux, l’auteur du Premier jour du reste de ta vie (2008) a trouvé matière à une comédie d

“La nuit du 12” de Dominik Moll

Film franco-belge de Dominik Moll (2022), avec Bastien Bouillon, Bouli Lanners, Théo Cholbi, Johann Dionnet, Thibault Evrard, Julien Frison, Paul Jeanson, Mouna Soualem, Pauline Serieys, Lula Cotton-Frapier, Charline Paul, Matthieu Rozé… 1h54. Sortie le 13 juillet 2022. Bastien Bouillon et Bouli Lanners Il fut un temps où le polar illustrait à lui seul la quintessence du cinéma de genre et constituait le terreau privilégié des cinéastes débutants. L’omniprésence des faits divers les plus scabreux a sans doute contribué à provoquer une surenchère funeste et à reléguer ce banc d’essai traditionnel des jeunes réalisateurs des années 50 et 60 du grand au petit écran, le plus souvent sous forme de séries à succès. On en avait presque oublié combien le cinéma s’était illustré dans ce domaine au fil des mutations et des époques. Avec La nuit du 12 , Dominik Moll se démarque de la tradition qui a toujours prévalu et s’attache à une enquête dont il prend soin de préciser dès le départ qu’elle d

“L’ombre d’un mensonge” de Bouli Lanners

Nobody Has To Know Film belgo-français de Bouli Lanners (2019), avec Michelle Fairley, Bouli Lanners, Andrew Still, Julian Glover, Cal MacAninch, Clovis Cornillac… 1h39. Sortie le 23 mars 2022. Michelle Fairley et Bouli Lanners Cinéaste belge inclassable, Bouli Lanners signe aujourd’hui son premier film en langue anglaise dont l’acteur s’est réservé le rôle principal, celui d’un homme réfugié sur une île écossaise qui travaille pour un riche propriétaire local. Jusqu’au jour où il est victime d’un AVC qui le laisse amnésique et où la fille de son patron entreprend de lui venir en aide avec une étrange sollicitude… Le thème de la perte de mémoire a donné au cinéma à bien des exploitations, notamment sur le registre du polar, de La maison du docteur Edwardes (1945) d’Alfred Hitchcock à Memento (2000) de Christopher Nolan. Le parti qu’en tire Bouli Lanners relève plutôt du drame romantique et repose pour une bonne part sur le jeu tout en retenue de ses deux interprètes principaux, sa p

“Cette musique ne joue pour personne” de Samuel Benchetrit

Film franco-belge de Samuel Benchetrit (2020), avec François Damiens, Ramzy Bedia, Vanessa Paradis, Gustave Kervern, JoeyStarr, Bouli Lanners, Valeria Bruni Tedeschi, Vincent Macaigne, Raphaëlle Doyle, Constance Rousseau, Jules Benchetrit, Bruno Podalydès… 1h47. Sortie le 29 septembre 2021. François Damiens, JoeyStarr, Ramzy Bedia, Bouli Lanners et Gustave Kervern Mine de rien, Samuel Benchetrit a de la suite dans les idées. Écrivain singulier, il a abordé le cinéma sur un mode choral avec en guise de fil rouge un goût prononcé pour les comédiens qui renvoie à l’âge d’or de ces seconds rôles dont le cinéma français semble avoir perdu le secret. Cette musique ne joue pour personne se présente ainsi comme une sorte de collage où des personnages excentriques sortent des rails, quitte à adopter des comportements parfois étranges. On énumèrera ici un tueur à gages qui va se retrouver acteur de comédie musicale dans le rôle de Jean-Paul Sartre face à la veuve qu’il devait exécuter dans celui

Bouli Lanners : La belgitude des choses

Bouli Lanners ©DR   C’est dans un film emblématique du jeune cinéma belge, Toto le héros de Jaco van Dormael (1990), que Bouli Lanners apparaît pour la première fois sur grand écran. Il a alors 25 ans, une scolarité interrompue aux Beaux-Arts de Liège et une succession de petits boulots à son actif. De régisseur, il devient acteur, un peu par accident, puis prend goût à cette activité. Les court-métragistes et les réalisateurs de télévision puis de cinéma le sollicitent. Il se prend au jeu et s’essaie à son tour à la mise en scène. Les six courts qu’il signe entre 1995 et 2001 lui valent d’écumer les festivals et de s’y nourrir des images des autres. De plus en plus sollicité en tant que comédien, Lanners, né en 1965, noue des relations à long terme avec Benoît Mariage, les frères Malandrin, le tandem formé par Gustave Kervern et Benoît Delépine, et un autre acteur réalisateur, Albert Dupontel, avec lequel il fait une nouvelle fois équipe dans Les premier