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Affichage des articles associés au libellé Réalisateur

Quentin Dupieux : Mondo dingo

Quentin Dupieux © D.R. Le succès de  Yannick , comédie lapidaire d’un peu plus d’une heure tournée dans le plus grand secret après Daaaaaali !, qui sortira plus tard, confirme l’irrésistible aura de Quentin Dupieux, né en 1974 dans la banlieue parisienne. Un transfuge de la musique connu sous le nom de Mister Oizo qui a commencé en bricolant des clips et des films artisanaux, mais a su peu à peu séduire des acteurs de renom attirés par l’aspect naturel de son “Self Made Cinema”, puis un public de plus en plus fidèle qui reconnaît dans son cinéma une alternative foisonnante à la fameuse comédie française de sinistre réputation quand elle n’est pas pratiquée par des experts consciencieux. Bilan : une douzaine de longs métrages dont Steak (2007), Rubber (2010), Wrong (2012), Wrong Cops (2013), Réalité (2014), Le daim (2019) et Mandibules (2020), un moyen (le premier, Nonfilm , en 2002) et trois courts (Wrong Cops : Chapter 1 , 2012, Das Photo-shoot , 2013, et Being Flat , 2015) qu

Peter Sohn : Un fils d’Empédocle animé de bonnes intentions

Plus que tous les autres studios hollywoodiens, Pixar mérite le surnom d’usine à rêves. Qu’il s’agisse de ses franchises (Toy Story, Le monde de Nemo ou Cars) ou des films concepts qui ont façonné son audace et son effervescence en matérialisant des idées et des théories sophistiquées, irrationnelles voire carrément abstraites. Tel est le cas du dernier-né d’entre eux, Élémentaire, qui s’attaque à la théorie des quatre éléments énoncée par certains philosophes grecs présocratiques dont Empédocle, en imaginant une ville où la terre, l’air, l’eau et le feu se côtoieraient en bonne intelligence sans toutefois jamais se risquer à nouer des relations plus étroites que leur incompatibilité fondamentale risquerait de réduire à néant. Un point de départ qui ne peut a priori prêter qu’à un désastre. Et pourtant… Tout l’art de Pixar consiste à tordre le cou aux idées reçues et à trouver des solutions innovantes à tous les problèmes. Jusqu’ici, le champion toutes catégories de ces défis se nom

James Mangold : Un homme en or

Issu du département cinéma de l’université new-yorkaise de Columbia, James Mangold illustre à lui seul la capacité de certains réalisateurs américains à concilier leur amour du septième art dans ce qu’il a de plus noble avec les exigences du système hollywoodien. Né en décembre 1963, il apprend son métier sous la houlette du cinéaste d’origine écossaise Alexander Mackendrick (le grand chantage , 1957), devenu enseignant faute de réussir à se plier aux lois des Majors, lui qui avait été l’un des réalisateurs de prédilection des studios Ealing. Crédité parmi la quinzaine de coscénaristes du film d’animation de George Scribner Oliver et compagnie (1988) inspiré du roman de Charles Dickens  “Oliver Twist” , Mangold se fait remarquer quant à lui dès son premier long métrage, Heavy , présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 1995. Il s’impose toutefois aux studios avec Copland (1997), qui associe Sylvester Stallone à plusieurs interprètes de prédilection de Martin Scorsese, puis Une vie