Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du février, 2018

Xavier Beauvois : Droit au cœur

Xavier Beauvois ©DR Né en 1967, Xavier Beauvois est autodidacte. Initié au cinéma par Jean Douchet, il est stagiaire sur Mon cas (1986) de Manoel de Oliveira, puis assistant d'André Téchiné sur Les innocents (1987), et accomplit ses débuts de réalisateur avec un court métrage intitulé Le matou (1986). Parallèlement à une carrière de comédien riche d'une quarantaine de rôles, son premier long, Nord (1991), lui vaut trois prix à Montréal et deux nominations aux César. Il signe par la suite N'oublie pas que tu vas mourir (1995), Prix Jean Vigo et Prix du jury à Cannes , Selon Matthieu (2000), Le petit lieutenant (2005), qui vaut le César de la meilleure actrice à Nathalie Baye. Mais c'est Des hommes et des dieux (2010) , inspiré par l’ assassinat des moines de Tibhirine , perpétré en 1996 en Algérie, qui lui vaut la consécration de la critique et la reconnaissance du public, en remportant le Grand Prix du jury à Cannes et trois César dont celui du m

Marc Dugain : Des chiffres et des lettres

Marc Dugain ©DR Révélé au cinéma en 2001 par l’adaptation qu’a réalisé François Dupeyron de son premier roman, La chambre des officiers (1998), Marc Dugain, né en 1957, et passé par l'entreprise (il a même dirigé une compagnie aérienne), est passé lui-même à la mise en scène avec Une exécution ordinaire (2010), tiré de la première partie de son roman éponyme. Il a enchaîné avec deux téléfilms : La bonté des femmes (2011), coréalisé avec Yves Angelo, et La malédiction d’Edgar (2013), tiré de son quatrième livre. L’auteur d’ Ils vont tuer Robert Kennedy (2017) est revenu au grand écran en portant à l’écran un roman de Chantal Thomas, L’échange des princesses . Une réflexion historique et intimiste sur la raison d’état tournée en Belgique dont il est par ailleurs producteur. Avec en perspective un carnet de bal particulièrement bien rempli.   Pourquoi vous êtes-vous décidé à devenir producteur ? Marc Dugain Parce que j’ai vécu de très bon

Antony Cordier : Une affaire de classe

Antony Cordier sur le plateau de Gaspard va au mariage ©DR Après Douches froides , Prix Louis Delluc du premier film en 2005, et Happy Few, en compétition à Venise en 2010, Antony Cordier a laissé mûrir pendant sept ans son troisième long métrage, écrit à quatre mains avec sa complice Julie Peyr, par ailleurs coscénariste des trois derniers films d’Arnaud Desplechin. Une comédie de caractères autour des retrouvailles mouvementées d’une famille baroque dont le père ( Johan Heldenbergh ) s’apprête à se remarier avec celle qui partage sa vie depuis des années (Marina Foïs). Une communauté qui vit en autarcie dans un zoo et va se retrouver perturbée par le retour du fils prodigue (Félix Moati) accompagné d’une jeune femme rencontrée dans un train (Laetitia Dosch), sous le regard de ses frère et sœur (Guillaume Gouix et Christa Théret). Un portrait de groupe avec drame qui progresse sur la corde raide des sentiments et témoigne d’autant d’audace que de liberté, de la par