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Affichage des articles associés au libellé couple

“Septembre sans attendre” de Jonás Trueba

Volveréis Film franco-espagnol de Jonás Trueba (2024), avec Itaso Arana, Vito Sanz, Fernando Trueba, Jon Viar… 1h54. Sortie le 28 août 2024. Vito Sanz et  Itaso Arana Jonás Trueba excelle dans l’art délicat de la frise intimiste. Ce réalisateur espagnol à l’écoute de sa génération avait surpris tout le monde en remportant un joli succès avec Eva en août (2019), chronique d’un été vécu par une femme assaillie de doutes et de désirs. Chez lui, les petits riens forment systématiquement un grand tout aux contours flous et aux enjeux plus déterminants qu’il ne pourrait y paraître au premier regard. Septembre sans attendre, dont le titre semble résonner en écho au précédent, s’attache à un couple résolu à organiser une fête pour célébrer… sa séparation après quinze ans de vie commune et d’harmonie sans ombre. Un projet qui va semer le trouble au sein de son entourage et le forcer à se poser des questions rien moins qu’existentielles sur la pérennité véritable des sentiments. La compli...

“Le syndrome des amours passées” d’Ann Sirot et Raphaël Balboni

Film belgo-français d’Ann Sirot et Raphaël Balboni (2023), avec Lucie Debay, Lazare Gousseau, Florence Loiret-Caille, Florence Janas, Nora Hamzawi, Hervé Piron, Alice Dutoit, Ninon Borséi… 1h29. Sortie le 25 octobre 2023. Nora Hamzawi et Lazare Gousseau Voici un film qui s’appuie sur un postulat pour le moins singulier : pour parvenir à donner le jour à un enfant en toute sérénité, un couple doit accomplir une sorte de pèlerinage sentimental improbable qui consiste pour les deux partenaires à recoucher une fois avec l’intégralité de leurs ex. Une thérapie de couple sauvage à haut risque en forme d’exorcisme amoureux, puisque non seulement rien ne garantit qu’ils les retrouvent, mais en outre que ceux-ci se soumettent à ce marché pour le moins étrange, les motifs de leurs ruptures constituant des obstacles au moins aussi rédhibitoires que leur statut du moment. Un point de départ plutôt saugrenu pour une fable burlesque qui surfe sur une intense confusion des sentiments. Le couple c...

“Une vie démente” d’Ann Sirot et Raphaël Balboni

Film belge d’Ann Sirot et Raphaël Balboni (2020), avec Jo Deseure, Jean Le Peltier, Lucie Debay, Gilles Remiche… 1h27. Sortie le 10 novembre 2021. Jo Deseure et Jean Le Peltier Alex et Noémie mènent une existence idyllique où il ne manque qu’un élément à leur bonheur conjugal : un enfant. Jusqu’au moment où sa mère à lui manifeste des signes inquiétants qui vont bien au-delà de sa fantaisie naturelle. À défaut d’un bébé, le couple se retrouve confronté malgré lui à une dame indigne , mais pas si vieille que ça, qui manifeste les premiers signes d’une démence sénile et irrémédiable. Alors, plutôt que de s’apitoyer et de laisser leur vie devenir un cauchemar au quotidien, ils vont prendre le parti d’en rire et de s’immerger tous ensemble dans sa déraison exponentielle avec bonne humeur, pour la transformer en une sorte de jeu de rôles. Postulat audacieux qui contribue au plaisir qu’on prend à cette comédie iconoclaste et irrévérencieuse où vraiment tout peut arriver. Jean Le Peltier...

“Malcolm & Marie” de Sam Levinson

Film américain de Sam Levinson (2020), avec Zendaya et John David Washington 1h46. Mise en ligne sur Netflix le 5 février 2021. John David Washington et Zendaya La psychologie n’est pas le genre roi du cinéma américain. Sur ce terrain particulier qui flirte volontiers avec les tréfonds de l’intime, les Européens et les Asiatiques mènent le jeu depuis des lustres. Y compris aux États-Unis quand ils y sont invités. Le cinéaste hongrois Kornél Mundruczó l’a prouvé récemment sur Netflix avec Pieces of a Woman, comme avant lui le mexicain Alfonso Cuaron avec Roma ou, dans une moindre mesure, le new-yorkais Noah Baumbach dans son Marriage Story, plus conventionnel que réellement audacieux sur le plan psychologique. Sam Levinson s’inscrit avec Malcolm & Marie sur le registre de l’exercice de style, en respectant la sacro-sainte règle théâtrale des trois unités, dans le cadre d’un traitement formel minimaliste qui joue des clairs obscurs et de l’harmonie des silhouettes que permet un t...