Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles associés au libellé harcèlement

“Ollie” d’Antoine Besse

Film français d’Antoine Besse (2022), avec Kristen Billon, Théo Christine, Emmanuelle Bercot, Cédric Kahn, Mohamed Makhtoumi, Oscar Copp, Héloïse Janjaud, Annie Mercier, Tom Pezier, Noah Cohen… 1h42. Sortie le 21 mai 2025. Kristen Billon et Théo Christine Le cinéma d’apprentissage a longtemps été un genre très balisé, mais aussi universel, qui a souvent servi de banc d’essai à des réalisateurs débutants séduits par l’autofiction. En France, la Nouvelle Vague, puis le nouveau naturel y ont puisé une bonne part de leur inspiration. Avec Ollie, son premier long métrage de fiction, Antoine Besse traite d’un sujet qu’il a déjà abordé dans son premier court métrage Le skate moderne (2014) : la passion d’un sport urbain pratiqué aussi à la campagne. Une discipline acrobatique qui est aussi devenue une véritable philosophie de vie, notamment aux États-Unis où cette pratique irradie le cinéma indépendant pratiqué par quelques rebelles de la Côte Ouest, qu’il s’agisse de Larry Clark (Kids ...

“Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique” de Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist

Documentaire canadien de Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist (2022), avec Marion Séclin, Laura Boldrini, Kiah Morris, Laurence Gratton… 1h20. Sortie le 4 octobre 2023. Marion Séclin Derrière le titre provocateur de ce documentaire se cache un problème de société devenu mondial : le cyber-harcèlement dont les femmes constituent l’une des cibles privilégiées. Les réalisatrices canadiennes Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist choisissent quatre exemples qui en disent long sur l’ampleur de ce phénomène, son pouvoir de nuisance, mais aussi l’impunité des coupables qui se dissimulent derrière des numéros IP intraçables et de leurs victimes dont la parole n’est jamais prise en compte avec suffisamment de sérieux. Résultat des vies brisées et des délits sous-estimés qui légitiment la misogynie ordinaire comme un phénomène périphérique et négligeable. Ce film a le mérite de donner la parole à des femmes courageuses qui tentent, chacune à sa façon, de faire bouger les lignes. Deux d’entre...

Le paradis des rêves brisés

La confession qui suit est bouleversante… © A Medvedkine Elle est le fait d’une jeune fille de 22 ans, Anna Bosc-Molinaro, qui a travaillé pendant cinq années à différents postes d’accueil à la Cinémathèque Française dont elle était par ailleurs une abonnée assidue. Au-delà de ce lieu mythique de la cinéphilie qui confie certaines tâches à une entreprise de sous-traitance aux méthodes pour le moins discutables, CityOne (http://www.cityone.fr/) -dont une responsable non identifiée s’auto-qualifie fièrement de “petit Mussolini”-, sans nécessairement connaître les dessous répugnants de ses “contrats ponctuels”, cette étudiante éprise de cinéma et idéaliste s’est retrouvée au cœur d’un mauvais film des frères Dardenne, victime de l'horreur économique dans toute sa monstruosité : harcèlement, contrats précaires, horaires variables, intimidation, etc. Ce n’est pas un hasard si sa vidéo est signée Medvedkine, clin d’œil pertinent aux fameux groupes qui signèrent dans la mouva...