Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles associés au libellé Johan Heldenbergh

“Jeunesse, mon amour” de Léo Fontaine

Film français de Léo Fontaine (2023), avec Manon Bresch, Matthieu Lucci, Dimitri Decaux, Yves-Batek Mendy, Clémence Boisnard, Inas Chanti, Victor Bonnel, Johan Heldenbergh… 1h10. Sortie le 8 mai 2024. Matthieu Lucci et  Inas Chanti Le temps d’une journée dans une maison de campagne, des anciens camarades de lycée se retrouvent pour constater que ce qui les divise est sans doute devenu plus important que ce qui les rapprochait. Un sujet souvent exploité qui présente l’avantage dramaturgique de se limiter à un nombre réduit de protagonistes et de pouvoir exploiter un cadre unique, le plus souvent ici à ciel ouvert. Un pur exercice de style dont Léo Fontaine se tire à son avantage en s’en tenant rigoureusement à ce dispositif qui a souvent démontré son efficacité et sert ici un genre à part entière du paysage cinématographique contemporain : le film d’apprentissage que les Anglo-Saxons qualifient aussi de “Coming of Age”. Par son sujet et l’importance qu’il accorde à sa composant...

“Amal - Un esprit libre” de Jawad Rhalib

Amal Film belgo-français de Jawad Rhalib (2023), avec Lubna Azabal, Fabrizio Rongione, Catherine Salée, Kenza Benboutcha, Ethelle Gonzalez Lardued, Johan Heldenbergh, Babetida Sadjo, Mehdi Khachachi, Olivier Bisback, Martine Lemal… 1h51. Sortie le 17 avril 2024 Lubna Azabal Décidément traitée sous toutes ses formes, l’éducation se trouve cette fois dans l’œil du viseur d’un film belge à travers un personnage d’enseignante confronté à des élèves issus de milieux communautaristes bien décidés à en découdre pour imposer leur loi. Contrairement à Pas de vagues qui prenait des gants pour décrire une spirale infernale déclenchée par un malentendu et à La salle des profs qui pointait un dysfonctionnement généralisé, fort de son expérience de documentariste, Jawad Rhalib fonce bille en tête, comme galvanisé par sa foi en une cause juste, même si elle semble perdue à bien des égards. C’est pourtant aussi celui qui va le plus loin dans l’évocation d’un désastre, en balayant la bienveillance e...

“Les pires” de Lise Akoka et Romane Guéret

Film français de Lise Akoka et Romane Guéret (2022), avec Mallory Wanecque, Timéo Mahaut, Johan Heldenbergh, Loïc Pech, Mélina Vanderplancke, Esther Archambault, Matthias Jacquin, Angélique Gernez, Dominique Frot, Rémy Camus, François Creton… 1h39. Sortie le 7 décembre 2022. Mallory Wanecque et Loïc Pech Le cinéma est sans doute celui de tous les arts qui regarde le plus complaisamment son nombril. On ne compte plus les chroniques de tournage qui n’ont contribué bien souvent qu’à nourrir son propre mythe, de Boulevard du crépuscule (1951) de Billy Wilder à La nuit américaine (1973) de François Truffaut. Autant de deniers du culte qui ont contribué à substituer la légende à une réalité souvent plus prosaïque. L’originalité du premier long métrage des réalisatrices Lise Akoka et Romane Guéret est d’adopter le ton d’une de ces chroniques naturalistes comme le cinéma français en a le secret et d’établir ainsi une étrange transfusion entre la fiction du film proprement dit et l’histoire d...

“La voix d’Aïda” de Jasmila Žbanić

Quo Vadis, Aida ? Film bosno-germano-franco-austro-roumano-hollando-polono-norvégio-turc de Jasmila Žbanić (2020), avec Jasna Đuričić, Izudin Bajrović, Boris Isaković, Johan Heldenbergh, Raymond Thiry, Boris Ler, Dino Bajrović… 1h44. Sortie le 22 septembre 2021. Jasna Đuričić La guerre en ex-Yougoslavie a laissé des traces indélébiles dans cette région européenne morcelée dont le cinéma n’a que rarement témoigné de la confusion. Réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus cantonnés à Srebrenica, en juillet 1995, en voyant affluer les réfugiés qui redoutent un assaut imminent de l’armée serbe, Aida va se révéler dans l’action pour sauver son mari et ses deux fils. Quitte à devenir une héroïne malgré elle en se substituant à des forces tétanisées par le chaos grandissant. La mise en scène de Jasmila Žbanić vibre au diapason d’un désordre qui va crescendo et repose sur une caméra en mouvement perpétuel qui accumule les morceaux de bravoure pour nous immerger au cœur de ...