Accéder au contenu principal

Articles

“Wolfs” de Jon Watts

Film américain de Jon Watts (2024), avec Brad Pitt, George Clooney, Amy Ryan, Austin Abrams, Frances McDormand (voix), Poorna Jagannathan, Irina Dubova, Zlatko Buric, Richard Kind, Wael Alroyly, Linda Carola, Rob Riddell, Hassani Rizzo, David Sargsyan… 1h48. Mise en ligne sur Apple TV+ le 27 septembre 2024. Brad Pitt et George Clooney Pendant des ébats amoureux dans un hôtel, une femme mûre voit son amant d’un soir se fracasser le crâne contre une table en verre. Affolée à la perspective de se voir mêlée à un scandale, une correspondante anonyme lui envoie presque instantanément un homme chargé de nettoyer la scène de crime, puis un autre appelé dans le même but. Dès lors, ses deux anges gardiens entrent en concurrence, tout en accomplissant leur mission délicate qui consiste à exfiltrer le cadavre encombrant. Commence un incroyable périple qui s’avère beaucoup plus compliqué que prévu. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Wolfs n’existe que par et pour la complicité de l

“Danser sur un volcan” de Cyril Aris

Dancing on the Edge of a Volcano Documentaire libano-allemand de Cyril Aris (2023) Avec Nadine Labaki, Saleh Bakri, Mounia Akl… 1h27. Sortie le 25 septembre 2024. Nadine Labaki Des films qui retracent des tournages, le cinéma en a produits et des meilleurs. L’aventure que relate Danser sur un volcan présente la particularité d’avoir été télescopée par une réalité totalement imprévisible. Tout commence le 4 août 2020 quand l’explosion du port de Beyrouth soumet l’équipe de Costa Brava, Lebanon à un dilemme : poursuivre ou suspendre le tournage du premier long métrage de la réalisatrice Mounia Akl. Au fur et à mesure se produit un étonnant phénomène de résilience collective entre la destruction criminelle d’une bonne partie de la capitale libanaise et ce film de fiction prémonitoire qui suit un couple fuyant la pollution toxique de la ville pour mener une existence utopique dans un havre de paix montagnard. Comme si la réalité s’invitait au beau milieu de la fiction pour souligner com

“Riverboom” de Claude Baechtold

Documentaire suisse de Claude Baechtold (2024), avec Claude Baechtold, Paolo Woods, Serge Michel… 1h35. Sortie le 25 septembre 2024. Paolo Woods,  Claude Baechtold  et Serge Michel L’Afghanistan en 2002. Trois reporters s’associent pour un périple qui va tourner par bien des aspects au voyage initiatique sur fond d’invasion américaine et de neutralisation momentanée des Talibans. Serge Michel est le plus expérimenté, le Florentin Paolo Woods exerce ses talents dans le domaine de la photographie artistique, tandis que le graphiste suisse Claude Baechtold décide de filmer leur deux mois d’équipée sauvage à travers un pays à haut risque qui peut se targuer d’avoir repoussé plusieurs invasions successives au fil des dernières décennies, mais en arbore les stigmates, malgré un peuple plus fataliste que résigné. Le documentaire présente la particularité de revêtir désormais les apparences les plus diverses et d’inventer en permanence de nouveaux modes d’expression en brisant ses propres code

“Vivre, mourir, renaître” de Gaël Morel

Film français de Gaël Morel (2024), avec Lou Lampros, Victor Belmondo, Théo Christine, Amanda Lear, Sophie Guillemin, Elli Medeiros, Stéphane Rideau, Hélyos Johnson, Jonathan Hounwanou-Kakon, Noah Deric… 1h49. Sortie le 25 septembre 2024. Lou Lampros Les ravages du sida ont été évoqués à chaud par quelques films mémorables, au premier plan desquels Philadelphia de Jonathan Demme aux États-Unis, Les nuits fauves de Cyril Collard et N’oublie pas que tu vas mourir de Xavier Beauvois en France. Ce virus mortel, le cinéma l’a éprouvé cruellement dans sa chair avec sa cohorte de disparus. Trente ans plus tard, Gaël Morel exhume cette ère maudite dans le septième long métrage à travers une œuvre consacrée à l’amour sous toutes ses formes. Vivre, mourir, renaître évoque en outre par son titre un film de Christophe Honoré dont le cinéaste a par ailleurs été l’interprète : Plaire, aimer et courir vite (2018). Il y met en scène avec autant de tendresse que de délicatesse la complicité d’un j

“Megalopolis” de Francis Ford Coppola

Film américain de Francis Ford Coppola (2024), avec Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plazza, Shia LaBeouf, Jon Voight, Laurence Fishburne, Talia Shire, Jason Schwartzman, Kathryn Hunter, Grace VanderWaal, Chloe Fineman, James Remar, D. B. Sweeney, Isabelle Kusman, Bailey Ives, Madeleine Gardella, Balthazar Getty, Haley Sims, Dustin Hoffman, Sonia Ben Ammar, AJ Caba… 2h18. Sortie le 25 septembre 2024. Jon Voight Megalopolis  : un titre qui évoque à près d’un siècle de distance le fameux Métropolis de Fritz Lang et une cité créée par un architecte en proie à la folie des grandeurs. Ce film, Francis Ford Coppola l’a porté en lui pendant des années. Peut-être trop longtemps. C’était déjà le cas d’ Apocalypse Now (1979) dont le tournage rocambolesque avait bien failli avoir sa peau. Avec une deuxième Palme d’or à l’arrivée. Il faut dire que le réalisateur de la trilogie du Parrain s’est toujours fait une très haute idée du cinéma et qu’il s’est souvent donné les

“Miller’s Girl” de Jade Halley Bartlett

Film américain de Jade Halley Bartlett (2024), avec Martin Freeman, Jenna Ortega, Bashir Salahuddin, Gideon Adlon, Dagmara Dominczyk, Christine Adams, Augustine Hargrave, Elyssa Samsel, Ray Fawley, Trace Haynes, André Wilkerson… 1h33. Mise en ligne sur Prime Video le 19 septembre 2024. Jenna Ortega et Gideon Adlon Un professeur de littérature désespéré par le niveau pitoyable de ses élèves et leur désintérêt pathologique voit débarquer dans sa classe une adolescente qui l’éblouit par sa connaissance des classiques et se lance dans l’écriture d’une nouvelle où elle laisse libre cours à ses fantasmes les moins avouables. Jusqu’au moment où son enseignant qui est aussi son premier lecteur en prend connaissance et se sent interpelé dans un véritable défi amoureux… Il fallait une femme pour venir à bout de ce sujet audacieux qui pouvait donner lieu aux traitements les plus licencieux et dériver vers le glauque et le graveleux. Jade Halley Bartlett se tire de cette délicate affaire en confro