La confession qui suit est bouleversante…
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Elle est le fait d’une jeune fille de 22 ans, Anna Bosc-Molinaro, qui a travaillé pendant cinq années à différents postes d’accueil à la Cinémathèque Française dont elle était par ailleurs une abonnée assidue. Au-delà de ce lieu mythique de la cinéphilie qui confie certaines tâches à une entreprise de sous-traitance aux méthodes pour le moins discutables, CityOne (http://www.cityone.fr/) -dont une responsable non identifiée s’auto-qualifie fièrement de “petit Mussolini”-, sans nécessairement connaître les dessous répugnants de ses “contrats ponctuels”, cette étudiante éprise de cinéma et idéaliste s’est retrouvée au cœur d’un mauvais film des frères Dardenne, victime de l'horreur économique dans toute sa monstruosité : harcèlement, contrats précaires, horaires variables, intimidation, etc.
Ce n’est pas un hasard si sa vidéo est signée Medvedkine, clin d’œil pertinent aux fameux groupes qui signèrent dans la mouvance de Mai 68 des films socio-politiques militants et engagés, réalisés notamment par Jean-Luc Godard et Chris Marker. D’ailleurs, cette jeune fille en colère a quelque chose d’une autre Anna : la Karina des années 60.
Ce n’est pas un hasard si sa vidéo est signée Medvedkine, clin d’œil pertinent aux fameux groupes qui signèrent dans la mouvance de Mai 68 des films socio-politiques militants et engagés, réalisés notamment par Jean-Luc Godard et Chris Marker. D’ailleurs, cette jeune fille en colère a quelque chose d’une autre Anna : la Karina des années 60.
Au moment où Serge Toubiana, qui a évoqué « la perte de l’insouciance » dans son discours de départ, cède sa place de directeur à Frédéric Bonnaud à la direction du 51, rue de Bercy, la diffusion de ce témoignage n’est pas innocente. Elle pointe du doigt le travail à accomplir par la vénérable institution qui a cru pouvoir entrer dans le troisième millénaire en faisant abstraction du contexte social. Peut-être serait-il bon de sensibiliser Costa Gavras à ce sujet. L'auteur du Couperet connaît vraiment le monde du travail et a toujours combattu toutes les injustices. Il ne peut pas cautionner de tels agissements sans réagir.
Ci-joint d'autres témoignages :
http://lettres0uvertes.canalblog.com/
Ce sujet me tient d'autant plus à cœur que j’ai moi-même débuté ma vie professionnelle à la photothèque de la Cinémathèque Française, dirigée à l’époque par Sybille de Luze (la sœur d’Hervé, le monteur de Roman Polanski), au cours de mes études à l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle, au début des années 80.
Souvenir d’y avoir été accueilli à l’hiver 1979 pour un stage dans son antre du Palais de Chaillot par Mary Meerson, gardienne du temple pachydermique installée derrière un bureau niché au fond d’un long couloir dont on pouvait raisonnablement se demander si elle en sortait parfois.
J’y ai passé des moments merveilleux et rencontré des gens remarquables (Georges Franju, Lotte Eisner, Pierre Tchernia, Jean-Charles Sabria…) et identifié avec passion des photos de films dont le poids menaçait l'intégrité du parquet d’un appartement décentralisé rue Pierre 1er de Serbie, faute de place Palais de Chaillot.
Déjà, à cette époque, la Cinémathèque Française usait et abusait de son rayonnement pour fédérer une armée de bénévoles, prêts à tout pour pas un rond. Mais c’était au siècle dernier, au cours d’un autre millénaire.
Jean-Philippe Guerand
Suite à cette confession courageuse, une pétition a été lancée dont voici le lien :
https://www.change.org/p/cin%C3%A9math%C3%A8que-fran%C3%A7aise-fr%C3%A9d%C3%A9ric-bonnaud-costa-gavras-cin%C3%A9math%C3%A8que-fran%C3%A7aise-arr%C3%AAtez-la-sous-traitance-de-vos-employ%C3%A9s-stop-l-ultra-pr%C3%A9carit%C3%A9/u/15376730?tk=X9lCPnEEp3ayLwNo7k5-SW3t-BU-4odunkiyTzT8Sk4&utm_source=petition_update&utm_medium=email
Voici également un état des lieux établi par deux journalistes de Libération :
http://next.liberation.fr/cinema/2016/02/19/le-mauvais-film-social-continue-a-la-cinematheque_1434551
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