Accéder au contenu principal

“Ice Road” de Jonathan Hensleigh




The Ice Road Film américain de Jonathan Hensleigh (2021), avec Liam Neeson, Marcus Thomas, Holt McCallany, Laurence Fishburne, Amber Midthunder, Matt McCoy, Martin Sensmeier, Matt Salinger… 1h43. Sortie le 4 août 2021.



Marcus Thomas, Laurence Fishburne et Liam Neeson


Suite à un coup de grisou survenu dans une mine de diamants du Grand Nord canadien, trois routiers de l’extrême sont chargés d’acheminer sur place le matériel nécessaire à l’exfiltration des survivants enfermés sous la terre. Reste que l’affaire s’annonce périlleuse, dans la mesure où elle nécessite que le convoi emprunte une route de glace en service en hiver, mais inusitée à la belle saison car menacée de s’effondrer dès que la température grimpe. Cette course contre la montre se révèlera évidemment fertile en rebondissements, d’autant plus que les conducteurs sont accompagnés par un représentant de la compagnie d’assurances qui n’a pas tout à fait le même objectif.



Liam Neeson



Devenu en quelques années l’un des champions du cinéma d’action, Liam Neeson trouve ici un rôle à sa démesure en camionneur chargé d’un frère en proie à un trouble post-traumatique provoqué par son engagement militaire en Irak. On reconnaîtra par ailleurs dans le scénario d’Ice Road certaines des composantes du Salaire de la peur de l’écrivain français Georges Arnaud (déjà adapté par Henri-Georges Clouzot et William Friedkin) transposées dans un contexte géo-climatique radicalement opposé. Le réalisateur Jonathan Hensleigh a démontré par le passé son expertise en matière d’action avec The Punisher (2004) et Kill the Irishman (2011), après avoir contribué aux scénarios de classiques tels que Jumanji (1995) ou Armageddon (1998). Ice Road ménage un suspense sans failles qui doit autant à son casting qu’à un tempo nourri de rebondissements spectaculaires, le décor devenant un protagoniste à part entière de ce film de pur divertissement promis à un gros succès.

Jean-Philippe Guerand



Liam Neeson

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le paradis des rêves brisés

La confession qui suit est bouleversante… © A Medvedkine Elle est le fait d’une jeune fille de 22 ans, Anna Bosc-Molinaro, qui a travaillé pendant cinq années à différents postes d’accueil à la Cinémathèque Française dont elle était par ailleurs une abonnée assidue. Au-delà de ce lieu mythique de la cinéphilie qui confie certaines tâches à une entreprise de sous-traitance aux méthodes pour le moins discutables, CityOne (http://www.cityone.fr/) -dont une responsable non identifiée s’auto-qualifie fièrement de “petit Mussolini”-, sans nécessairement connaître les dessous répugnants de ses “contrats ponctuels”, cette étudiante éprise de cinéma et idéaliste s’est retrouvée au cœur d’un mauvais film des frères Dardenne, victime de l'horreur économique dans toute sa monstruosité : harcèlement, contrats précaires, horaires variables, intimidation, etc. Ce n’est pas un hasard si sa vidéo est signée Medvedkine, clin d’œil pertinent aux fameux groupes qui signèrent dans la mouva

Bud Spencer (1929-2016) : Le colosse à la barbe fleurie

Bud Spencer © DR     De Dieu pardonne… Moi pas ! (1967) à Petit papa baston (1994), Bud Spencer a tenu auprès de Terence Hill le rôle de complice qu’Oliver Hardy jouait aux côtés de Stan Laurel. À 75 ans et après plus de cent films, l’ex-champion de natation Carlo Pedersoli, colosse bedonnant et affable, était la surprenante révélation d’ En chantant derrière les paravents  (2003) d’Ermanno Olmi, Palme d’or à Cannes pour L’arbre aux sabots . Une expérience faste pour un tournant inattendu au sein d’une carrière jusqu’alors tournée massivement vers la comédie et l’action d’où émergent des films comme On l’appelle Trinita (1970), Deux super-flics (1977), Pair et impair (1978), Salut l’ami, adieu le trésor (1981) et les aventures télévisées d’ Extralarge (1991-1993). Entrevue avec un phénomène du box-office.   Rencontre « Ermanno Olmi a insisté pour que je garde mon pseudonyme, car il évoque pour lui la puissance, la lutte et la violence. En outre, c’était

Jean-Christophe Averty (1928-2017) : Un jazzeur sachant jaser…

Jean-Christophe Averty © DR Né en 1928, Jean-Christophe Averty est élève de l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (Idhec) avant de partir travailler en tant que banc-titreur pour les Studios Disney de Burbank où il reste deux ans en accumulant une expertise précieuse qu'il saura mettre à profit par la suite. De retour en France, il intègre la RTF en 1952 où il réalisera un demi-millier d'émissions de radio et de télévision dont Les raisins verts (1963-1964) qui assoit sa réputation de frondeur à travers l'image récurrente d'une poupée passé à la moulinette d'un hachoir à viande et pas moins de 1 805 numéros des Cinglés du music-hall (1982-2006) où il exprime sa passion pour la musique, sur France Inter, puis France Culture, lui, l'amateur de jazz à la voix inimitable chez qui les mots semblent se bousculer. Fin lettré et passionné par les images, l’iconoclaste Averty compte parmi les pionniers de la vidéo et se caract