Film français de Noémie Saglio (2020), avec Vincent Dedienne, Camélia Jordana, Samir Guesmi, Oscar Pauleau… 1h29. Sortie le 7 octobre 2020.
Oscar Pauleau et Vincent Dedienne
Chargé de garder un gamin qui souffre d’avoir grandi sans père, un baby-sitter succombe au charme de son institutrice en se faisant passer pour celui qu’il n’est pas. Son emploi du temps lui en laissant le loisir, il se fait malgré lui une place au soleil parmi les parents d’élèves… C’est la première fois de sa jeune carrière cinématographique que le fantaisiste Vincent Dedienne trouve un rôle dans lequel on le sent parfaitement à son aise. Il excelle sur le registre de la maladresse bien tempérée, tout en s’imposant par sa séduction naturelle. Face à lui, Camélia Jordana joue sur son atout charme habituel. Rompue à l’art de la comédie qu’elle pratique avec une belle détermination depuis ses débuts, après Toute première fois (2015) qu’elle a coréalisé avec Maxime Govare, Noémie Saglio a signé Connasse, princesse des cœurs (2015) avec Éloïse Lang, pour Camille Cottin, puis en solo Telle mère, telle fille (2017) et les séries Génération Q (2018) et Plan cœur (2019). Parents d’élèves bénéficie indéniablement de son expertise incontestable en la matière et assume son statut de comédie familiale.
Comme il est de règle dans ce domaine, la mécanique impeccablement huilée repose à la fois sur un scénario fertile en situations vaudevillesques et une direction d’acteurs qui exploite au mieux le potentiel comique de ses interprètes. Mention spéciale à l’excellent Samir Guesmi qui incarne le ronchon de service, père droit dans ses bottes et inquisiteur comme tous les familiers des conseils de classe et des réunions de parents d’élèves en ont croisés. Inutile de reprocher à ce film populaire qui s’assume en tant que tel de ne pas porter un regard critique sur l’éducation nationale et le système scolaire. Parents d’élèves n’a pas d’autre ambition que de plaire, de faire rire, sourire et à l’occasion émouvoir. Bref, c’est un spectacle honnête qui comblera le public auquel il s’adresse, à commencer par les enfants, sur un registre moins nostalgique que Le petit Nicolas et moins potache que Les profs ou L’élève Ducobu.
Jean-Philippe Guerand
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