Lubna Azabal dans Incendies de Denis Villeneuve (2010)
Cette
Belge d’origine marocaine née en 1973 promène de film en film l’image d’une égérie en lutte
contre l’intolérance sous toutes ses formes. Même si elle « refuse de
sortir le soutien-gorge », comme elle le dit joliment, les choix de cette
groupie de Gena Rowlands résonnent comme autant d’engagements personnels. Dans le premier long métrage de Jalil Lespert, 24 mesures (2007), Lubna Azabal incarne une fille perdue qui essaie de réparer les pots cassés dans l’atmosphère délétère d’une veille de Noël. Un rôle pour lequel elle s’est teinte en blonde et s’est impliquée une nouvelle fois corps et âme. Comme dans tous ses emplois à ce jour, à commencer par le plus célèbre : celui qu’elle tient dans l’adaptation par Denis Villeneuve de la pièce Incendies (2010) de Wajdi Mouawad, qui lui a valu le Genie, le Jutra (canadien) et le Magritte (belge) de la meilleure actrice. Parmi les autres films marquants de sa carrière internationale : Loin (2001) et Les temps qui changent (2004) d’André Téchiné, Aram (2002) de Robert Kechichian, Exils (2004) de Tony Gatlif, Paradise Now (2005) d’Hany Abu-Assad, Viva Laldjérie (2004) et Goodbye Morocco (2012) de Nadir Moknèche, Mensonges d’état (2008) de Ridley Scott, Les hommes libres d’Ismaël Ferroukhi et Ennemis jurés (2011) de Ralph Fiennes, La marche (2013) de Nabil ben Yadir, pour lequel elle a obtenu le Magritte du meilleur second rôle féminin, Rock the Casbah de Laïla Marrakchi et Ma révolution (2015) de Ramzi ben Sliman. Elle possède également à son actif de très nombreux courts métrages et tient l’un des rôles principaux de la série télévisée britannique The Honourable Woman (2014).
Renouveau
« Boucem, la femme que j’incarne
dans Viva Laldjérie, n’est pas
particulièrement forte. Elle vit en surface. Elle est issue d’une Algérie
post-nationaliste et religieuse. Elle essaie de vivre normalement, elle
transgresse aussi les lois, les coutumes et les principes, mais elle est mal
avec son corps et sa sexualité. C’est sa façon de se battre, mais aussi de
chercher qui elle est. Elle comme un puzzle en déconstruction, à l’image de la
jeunesse algérienne. Elle vit à travers de fausses réalités pour se donner une
contenance, une normalité et une raison d’exister. C’est la réalité de la vie
qui va la mettre face à un mur à un moment donné. On a pensé que le tournage
allait être dur et on est resté très vigilant du début à la fin car deux ans
plus tôt les gens se faisaient encore massacrer dans Alger. Ailleurs, même si l’on
n’en parle plus, ça continue toujours. J’avais quelques appréhensions avant d’y
aller, mais tout s’est bien passé. Le fait qu’une équipe française vienne
tourner un film parmi ce peuple qui se réveillait doucement d’un long cauchemar
a été perçu comme un signe d’espoir. »
Michel
Deville
« J’ai rencontré Michel Deville
alors que Loin n’était pas encore
sorti. Aux essais qu’il m’a fait passer pour jouer dans Un monde presque paisible, j’ai improvisé sur le personnage de
Jacqueline qui me plaisait par sa joie de vivre. Deville m’a dit qu’il était
assez enthousiaste mais il tenait à voir le film de Téchiné avant de se décider.
Et puis, finalement, il m’a rappelé deux ou trois semaines après en me disant
qu’il n’avait plus envie d’attendre et que si j’étais toujours d’accord, le rôle
était pour moi. Et puis, j’avais lu le livre de Robert Bober Quoi de neuf sur la guerre ? qui m’avait
beaucoup plu. Le film de Deville se déroule dans le cadre d’un petit atelier de
confection de l’Après-Guerre dont les ouvriers réapprennent à vivre. Mon
personnage est une militante féministe qui est prête à avoir un enfant et à le
faire circoncire malgré le poids du passé récent. J’avais envie d’en faire une
femme enfant insouciante qui est amoureuse de son mari et qui rigole pour un
rien. Sa force est dans son ventre. »
Tony
Gatlif
« Exils est une vraie petite bombe magnifique, un Road Movie pour
lequel on a traversé la France, l’Espagne, le Portugal, le Maroc et l’Algérie, à
pied, en voiture, en bus et en train. C’est le voyage initiatique de deux êtres
qui se rencontrent aussi sauvagement qu’ils font l’amour, de façon très
pornographique et très vulgaire, et qui n’ont rien d’autre en commun que le
sexe. Mon personnage est une “erreuse” sans foi ni loi qui est marquée de
cicatrices et qui a un passé très mystérieux dont elle ne veut pas parler. Elle
est très animale et s’humanise. Tony m’a permis d’exploiter des choses que
personne ne m’avait proposées jusqu’à présent. Il a exploité une facette clownesque
de ma personnalité. »
Choix
« Je n’aime ni les caricatures, ni
les facilités, ni les préjugés, donc j’attends qu’on m’entraîne dans un
univers. J’ai tourné assez peu de premiers films, mais j’adorerais rencontrer
de jeunes réalisateurs. Ce qui me fait rêver, c’est l’histoire et la vie des
personnages. J’adorerais jouer un rôle de comédie, mais l’on ne m’en propose
jamais. »
Vocation
« J’ai eu un déclic à la sortie de Loin. Là, je me suis dit que j’avais
peut-être ma place dans ce métier. Avant cela, j’ai travaillé pendant trois ou
quatre ans. Je suis entrée au Conservatoire royal de Belgique à une période
noire de ma vie où je me demandais ce que j’allais devenir. Alors j’ai suivi
les conseils d’un copain. A priori j’étais plutôt partie pour entrer dans une
compagnie de danse, parce que j’aime voir un corps en mouvement et que j’ai
fait partie d’une troupe pendant un an. Ce qui était clair, c’est ce que je ne
voulais pas faire : l’administratif, vendeuse dans un magasin de
chaussures [rires]… Ça ne correspond
pas à mon caractère. Mais je ne pensais pas à l’art dramatique parce que j’ai
un manque de confiance terrible et que je me trouvais moche. Au conservatoire,
mes profs ne m’encourageaient pas. J’y suis resté deux ans, mais je ne rentrais
pas dans leur système scolaire. J’étais trop conservatrice, trop classique. À
leurs yeux, je n’avais pas un physique de jeune première donc je ne rentrais
pas dans le moule du conservatoire. J’ai commencé tard, à vingt-deux ans, et je
me retrouvais face à des gamines de seize-dix-sept ans. Du coup, je me suis
sentie exclue. Aujourd’hui, je suis perpétuellement dans le doute et je prends
chaque proposition comme un cadeau. Je ne suis pas quelqu’un qui sait se vendre
et j’ai même tendance à ne pas dire que je suis comédienne. Ça me gêne. »
Inspiration
« C’est éprouvant de passer d’un rôle
à l’autre comme je le fais en ce moment, mais il ne me faut qu’une semaine de
tampon entre deux films. Je suis une passionnée, donc je ne peux pas tourner un
film en pensant au suivant. Là, je vais effectuer des allers-retours entre Jérusalem
et Tanger pour pouvoir tourner simultanément le nouveau film d’André Téchiné et
un projet palestinien sur le phénomène des kamikazes [“Paradise Now”]. Les univers et les
personnages sont évidemment aux antipodes les uns des autres, mais dans ma tête
c’est très clair car je note tout dans deux cahiers. Je projette mes
personnages en situation, du coup, je suis opérationnelle dès que j’arrive et
je n’ai pas besoin de me masturber l’esprit. »
André
Téchiné
« Quand je l’ai rencontré, avant de
tourner Loin, on a fait trois mois d’essais.
Sa timidité me déstabilisait. Le rôle que je vais tenir dans son nouveau film, Les temps qui changent, a
été écrit pour moi, mais il ne me l’a fait lire que quand il a eu terminé. C’est
la première fois que ça m’arrive. En fait, ça rend le défi encore plus grand.
En plus, je joue le rôle de deux sœurs jumelles. Au départ, ma rencontre avec
André était professionnelle. C’était mon dieu, mon tonton, mon amour… Et après
le tournage de Loin, on a continué à
se voir. Donc, là, il va falloir faire la part des choses entre l’ami et le
metteur en scène, afin de ne pas le décevoir. »
Projet
Dans le film que je commence en avril, je
vais interpréter une jeune Palestinienne, fille d’un diplomate assassiné, qui
travaille pour le compte d’une organisation humanitaire pacifique. Elle évolue
dans un monde très bourgeois et se trouve confrontée sans le savoir au problème
des kamikazes. J’ai dit oui au scénario parce que je trouvais important de
comprendre comment ces jeunes des quartiers populaires sont repérés dès l’âge
de cinq-six ans et sont déjà pré-engagés pour leur adolescence. Généralement,
leur père a été exécuté pour cause de collaboration avec les Israéliens et leur
famille est soumise en permanence à la culpabilité. Mais dans cent pour cent
des cas, elle n’est pas au courant de la tâche qui a été assignée au kamikaze.
C’est une coproduction israélo-néerlandaise qu’on va tourner à Naplouse, donc
je suis consciente d’être moi-même un peu kamikaze. Je ne pouvais pas dire non à
un tel projet. Il me paraît important que les gens puissent comprendre ce qui
se passe sans nécessairement le justifier. »
Origines
« Dans Aram, j’incarne
une petite Antigone qui ose s’interposer dans un monde d’hommes, de violence,
de terrorisme et de règlements de comptes. Il est important qu’il y ait des
flashes de lumière et c’est généralement la femme qui les apporte. C’est la
conséquence de l’écrasement qui a pesé pendant des siècles sur la femme et plus
particulièrement sur la femme orientale. C’est une espèce de contagion qui s’est
transmise de mère en fille jusqu’au jour où une génération a refusé cette
fatalité. Certaines l’ont d’ailleurs payé cher. Jusqu’à Ni Putes Ni Soumises.
Personnellement, j’ai toujours vécu comme ça et je ne me sens pas une âme de
porte-parole. Je me sens extrêmement libre et j’accorde aussi cette extrême
liberté aux autres parce que j’aime ça et que je vis avec cette ouverture. Je
ne me suis jamais sentie plus particulièrement marocaine ou belge. Alors, à l’écran,
j’essaie simplement de porter mes personnages en fonction du contexte auquel
ils sont confrontés. Du coup, j’ai été bédouine, arménienne, juive et
palestinienne. »
Propos
recueillis par
Jean-Philippe
Guerand
en
mars 2004
24 mesures donne l’impression d’avoir été tourné à toute à l’allure. Comment s’est
passée cette aventure ?
Lubna Azabal On a tourné dans l’urgence. Comme chacun d’entre nous avait d’autres
engagements et que le budget n’était pas énorme, il a fallu tourner en quatre
semaines et demie. On a travaillé en amont avec Jalil [Lespert], essentiellement sur le corps de mon personnage, sa
démarche et même ce qu’elle met aux pieds. Il fallait trouver quelque chose
d’assez physique, pour ne pas avoir à se poser trop de questions au moment du
tournage. Il y avait un scénario très précis, mais on était tous au taquet.
Peut-être parce qu’il est lui-même acteur, Jalil aime ses acteurs et ne les
lâche jamais. Il nous suivait et nous supportait, dans le bon sens du terme. Il
avait envie que tout soit là, vivant, et qu’on capte les peaux.
Est-ce qu’il tournait beaucoup de prises différentes ?
Non, les prises n’étaient ni
particulièrement nombreuses ni très différentes. Comme on travaillait beaucoup
avec la cadreuse, qui a réalisé un travail extraordinaire, et qu’on tournait
des longs plans séquences, on ne pouvait pas faire n’importe quoi. Du coup, on
répétait beaucoup avant, essentiellement pour le cadre et la lumière. Et dans
cette mécanique-là, nous acteurs, on respirait.
Comment avez-vous abordé votre personnage ?
Essentiellement d’un point
de vue psychologique. Comme sur la plupart de mes films, j’ai surtout travaillé
sur l’imaginaire et l’observation. À partir du moment où j’ai le sujet et
surtout le personnage en face de moi, je passe mon temps à observer et à
absorber tout ce qui pourrait le nourrir. Par exemple, je suis même allée
demander du boulot dans une boîte de strip-tease. J’ai même été engagée,
d’ailleurs… [rires] Indépendamment du
film proprement dit, j’avais besoin d’avoir un rapport avec un patron, mais
aussi de voir à quoi ressemblaient les femmes qui travaillaient là-dedans et
quel regard elles avaient, leurs odeurs, leurs visages, la fatigue… Parce que
ce sont des femmes qui ont une vie de merde.
Vous n’avez pas envisagé d’aller les voir comme spectatrice ou comme
cliente ?
Non, j’avais besoin de
m’impliquer et de me mettre dans la peau de quelqu’un. Donc j’y suis allée et
j’ai dit : « Je cherche du boulot et je viens de Bruxelles », en
baratinant des noms de boîtes en Belgique. J’ai demandé combien il payait et
j’ai appris que c’était cinquante euros, mais que les filles étaient là neuf
heures par jour : c’est de l’abattage. Surtout qu’il m’a fait comprendre
qu’on pouvait gagner un petit supplément si l’on était prêt à accepter
certaines propositions… C’était important pour moi de comprendre tout ça.
J’imaginais ces filles arriver avec une certaine fraîcheur, et puis l’état dans
lequel elles se trouvaient six mois après. Il ne suffit pas de dire que son
personnage est une junkie qui se prostitue parce qu’elle a besoin de vivre et
qu’elle a un môme à récupérer, la caricature est vite faite. Ce qui est bien
dans le film, c’est qu’on n’insiste à aucun moment sur ces choses-là : on
ne la voit jamais se droguer ou tapiner. Quand le film démarre, elle est en
pleine descente aux enfers. C’est un personnage qui est déjà dans le dégât,
physiquement comme psychiquement. Ça on peut le mimer. Pas l’état intérieur, en
revanche.
Pourquoi avez-vous besoin de cette mise en condition ?
Pour chacun de mes films,
j’ai besoin d’entreprendre ce voyage intérieur. Il est plus important que
d’apprendre le texte. Parce que quand cette phase-là est en marche, le reste
vient tout seul de façon évidente.
Jalil Lespert s’est-il impliqué dans ce travail préalable ?
Non, j’ai effectué une tournée
des bars avec lui à Pigalle, parce qu’il le voulait, puis j’ai continué toute
seule, la nuit, dans des endroits un peu glauques. Donc le désarroi que vit
cette femme, je l’ai vu aussi chez d’autres filles. Et puis il y avait aussi
cet aspect ange déchu dont Jalil m’avait parlé : elle se débat comme elle
peut pour survivre et, en fin compte, elle va trouver son salut probablement
dans l’amour. Ce qui était très important pour nous, c’était de ne pas tomber
dans le glauque le plus absolu et qu’il y ait cette étincelle de vie et des
sourires.
Le tournage s’est-il déroulé en suivant la chronologie du
scénario ?
On a essayé de rester le
plus près possible de la continuité. Moi, j’ai commencé mes scènes toute seule,
puis j’ai tourné avec Benoît Magimel et Bérangère Alleaux. Heureusement,
d’ailleurs.
À la fin du tournage, vous avez éprouvé le besoin de respirer ou vous
avez enchaîné avec un autre projet ?
Après 24 mesures, j’aurais été incapable de tourner un autre film. Donc
je suis resté dans mon personnage pendant un certain temps, autant sur le plan
intérieur que physiquement, car je m’étais teinte en blonde pour le rôle. Mais
je ne me reconnaissais plus : ce n’était pas moi. Quand le tournage s’est arrêté,
j’étais encore dans mon rôle. Peut-être aussi parce que ce tournage dans
l’urgence et dans le froid a été une aventure très intense et qu’on formait
tous une boule d’énergie, du cadreur à l’ingénieur du son.
De quelle manière avez-vous géré la blondeur de votre personnage ?
J’ai eu du mal à m’en
débarrasser, parce que j’avais peur de me retrouver face à moi-même. Et, en
même temps, je ne regrette rien et j’aimerais que ça se reproduise à l’avenir,
parce que le métier d’acteur, consiste aussi à se laisser transporter ailleurs.
Là ce défi était d’autant plus excitant qu’au départ je ne voulais pas me
teindre en blonde car je ne l’avais jamais fait auparavant. Mais c’était écrit
comme ça et Jalil tenait beaucoup à cette idée de l’ange blond.
Qu’est-ce qui vous détermine à accepter ou à refuser un rôle ?
Le sujet et la personnalité
du metteur en scène. Là, je connaissais l’acteur Jalil Lespert et j’étais très
admirative de son travail. On n’a jamais tourné ensemble, mais il nous arrivait
de nous croiser de temps à autre. Quand on s’est rencontrés à propos de ce
projet, j’ai été frappé de sa maturité, de sa franchise, de son humanité et de
sa vision cinématographique. J’ai lu le scénario et je l’ai rappelé le soir
même. J’ai été happée par cette atmosphère, ces respirations et ces soupirs.
Ces tranches de vie ressemblent à des lignes droites qui s’entrechoquent, comme
des verticalités. Il y avait là une prise de risque qu’on ne rencontre pas tous
les jours dans le cinéma français, mais qui fait du bien. J’avais aussi adoré
son court métrage De retour, qui m’a
clouée. Jalil est une pierre précieuse dans ce métier : il regarde et il
aime, mais il ne juge pas. Il faut qu’il continue…
Qu’avez-vous tourné depuis 24
mesures ?
Quatre mois après, j’ai
enchaîné avec Strangers, le premier
film de deux jeunes réalisateurs israéliens un peu fous, Guy Nattiv et Erez Tadmor, qui est présenté en compétition au
Festival de Sundance, en janvier 2008. C’est un Road Movie entre Tel Aviv, Berlin et Paris, qui repose pour une
bonne part sur l’improvisation. J’y ai pour partenaire Liron Levo, l’un des
acteurs fétiches d’Amos Gitaï. Et puis, en octobre, j’ai eu l’opportunité de
tourner quelques jours dans Mensonges d’état de Ridley Scott, avec Leonardo di Caprio, et ces trois scènes m’ont
remplie de joie. J’ai aussi besoin de me faire plaisir, mais je préfère crever
la dalle qu’accepter n’importe quoi.
Quel regard portez-vous sur vos choix ?
Je les revendique. Il est
vrai que je fonctionne sur le désir et que je serais incapable de donner quoi
que ce soit si je ne suis pas dans l’amour de ce que je vais faire. J’ai besoin
d’éprouver des coups de foudre pour alimenter mon désir. Mais même si ça
m’excite, je suis morte de trouille et je me remets en question sans arrêt. Ma
seule satisfaction, c’est que, de Viva
Laldjérie à Paradise Now, je suis
assez fière des films que j’ai tournés jusqu’à présent et j’aimerais que ça
continue comme ça.
Propos recueillis par
Jean-Philippe Guerand
en novembre 2007
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