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Affichage des articles associés au libellé Scénariste

Tom McCarthy : Les vertus de l’indépendance

Tom McCarthy © Twentieth Century Fox Lauréat de deux prix au Festival de Sundance, de deux autres à San Sebastian, du Bafta du meilleur scénario et du Prix spécial du jury à Marrakech, The Station Agent (2003), le premier film de Tom McCarthy, s’attache à quelques personnages en quête de hauteur dans une bourgade reculée du New Jersey. Cet acteur américain né en 1966 et interprète d’une quarantaine de rôles a également réalisé The Visitor (2007), Grand Prix spécial au festival de Deauville,  Les Winners (2011), couronné du Prix Humanitas,  The Cobbler (2014) et Spotlight (2015), qui a obtenu deux récompenses à la Mostra de Venise, avant de triompher aux Spirit Awards et d'obtenir l'Oscar 2016 du meilleur film. Il a par ailleurs été nommé à l’Oscar pour avoir co-écrit le scénario original de Là-haut (2009) avec Pete Docter et Bob Peterson. Trains « Aux États-Unis, un grand nombre de compagnies ferroviaires privées ont cessé leur activité et comme les gares

Pascale Ferran : Le prix de la rareté

Pascale Ferran © DR Née en 1960, Pascale Ferran n’a tourné que quatre longs métrages en vingt ans : Petits arrangements avec les morts (1993), qui a obtenu la Caméra d’or au Festival de Cannes, le téléfilm  L’âge des possibles (1995), qui lui a valu deux 7 d’or et un Fipa d’argent à Biarritz,  Lady Chatterley (2006), qui a été couronné de cinq César et du Prix Louis Delluc, et Bird People (2014). On lui doit également les courts métrages  Un dîner avec M. Boy et la femme qui aime Jésus (1989) et  Le baiser (1990), ainsi que le moyen métrage Souvenir de Juan-les-Pins (1983). Elle a également collaboré à plusieurs scénarios dont ceux de Gardien de la nuit de (1986) de Jean-Pierre Limosin, La sentinelle  (1992) d’Arnaud Desplechin, et Mange ta soupe (1997) de Mathieu Amalric. Simultanément, elle s’est beaucoup impliquée au sein des instances du cinéma français afin de défendre la notion de “film du milieu”, qui désigne le cœur même de la production française, et a contribu

Siegrid Alnoy : Les vertus de l’indépendance

Siegrid Alnoy © DR La cinéaste Siegrid Alnoy est surtout connue pour Elle est des nôtres (2003), film sur le monde du travail qui frise parfois avec l’absurde et le fantastique qui a valu à son interprète fétiche, Sasha Andres, le Prix Lumière du meilleur espoir féminin. Ce film présenté à Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique a par ailleurs été précédé d’un moyen métrage, Le contre-ciel (1996), d’un court, Notre amnésie (2001), et a été suivi de deux réalisations pour le petit écran : Nos familles (2007) et Miroir mon amour (2012). Sa réalisatrice a pu être entraperçue comme interprète dans L’astragale de Brigitte Sy et La belle saison (2015) de Catherine Corsini. Vous êtes née à Rochefort, comme de célèbres demoiselles… Siegrid Alnoy  C’est vrai que suis Charentaise et que mon père a prêté les voitures de collection qu’on voit dans Les demoiselles de Rochefort, mais c’était avant ma naissance et même avant qu’il ne rencontre ma mèr

Pierre Barillet (1923-2019) : Un drôle de pistolet

Pierre Barillet © DR Barillet et Grédy ont régné en maître sur le théâtre de boulevard des années 50 aux années 80 en offrant quelques-uns de leurs plus beaux rôles à ces drôles de dames que furent Sophie Desmarets et Jacqueline Maillan. En portant à l’écran l’un des plus grands succès de cette dernière, Potiche (2010), François Ozon a aussi tenu à impliquer dans cette adaptation Pierre Barillet, sans son inséparable complice Jean-Pierre Grédy (1920-2022). Parmi les morceaux de bravoure de ce tandem d’auteurs de boulevard joués dans le monde entier, plusieurs ont été portés à l’écran à Hollywood, à commencer par la plus célèbre,  Fleur de cactus de Gene Saks (1969), refait récemment sous le titre Le mytho - Just Go for it (2011) par Dennis Dugan, et 40 carats de Milton Katselas (1973). Avez-vous été surpris que François Ozon veuille porter à l’écran Potiche  ? Pierre Barillet J’en ai été à la fois très surpris et ravi. En fait, ça s’est passé bizarrement.

Tony Grisoni : L’écriture et la vie

Tony Grisoni © DR Scénariste attitré de Terry Gilliam depuis Las Vegas parano (1998), mais aussi de la Red Riding Trilogy (2009), Tony Grisoni, né en 1952, a aussi collaboré avec le réalisateur Michael Winterbottom sur In This World , Ours d’or au Festival de Berlin. Rencontré au Festival du film britannique de Dinard à l’automne 2003, cet homme de lettres passionné par l’écriture et la narration revient ici sur la genèse de ce Road Movie qui suit l’exode de deux réfugiés afghans vers l’Occident. Un sujet qui n’a rien perdu de son actualité tragique dix ans plus tard, même si ce sont des Syriens, des Libyens et des Africains qui sonnent à leur tour aux portes d’une Europe dans l’incapacité de répondre humainement à leur afflux. Quelle est selon vous la spécificité de l’écriture cinématographique ? Tony Grisoni. La fonction traditionnelle dévolue aux scénaristes ne me convient pas. Elle revêt un aspect que je trouve trop littéraire. Or écrire pour l’écran est une a