Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles associés au libellé Réalisatrice

Bénédicte Liénard : La facture sociale

Bénédicte Liénard © DR Remarquée au Festival de Cannes pour son premier long métrage de fiction, Une part du ciel (2002), la réalisatrice belge Bénédicte Liénard, née en 1965, a tourné depuis le documentaire  D’arbres et de charbon  (2013) , avant de s’associer avec la réalisatrice péruvienne Mary Jimenez pour  Sobre las brasas  (2013), qui leur a valu deux distinctions au festival de Taiwan,  puis  Le chant des hommes (2015). C’est l’histoire d’une jeune fille rangée qui a vu le jour en plein milieu des années soixante, en plein cœur d’une région chère aux documentaristes Joris Ivens, qui lui a consacré Misère au Borinage, et Henri Storck, dont le film le plus célèbre, S’envole la fleur maigre, a été tourné à proximité de chez ses grands-parents. Le spectre des grèves de 1958, la fermeture des charbonnages et l’environnement familial font vibrer très tôt en elle la fibre militante. En d’autres temps, Bénédicte Liénard aurait été Rosa Luxemburg. Dans sa famille, tient-elle

Alexandra Leclère : Affaires familiales

Alexandra Leclère © DR Dans son long métrage, Les sœurs fâchées (2004), lui-même inspiré du court Bouche à bouche (2002), Alexandra Leclère s’attachait aux rapports de deux sœurs que la vie a séparées, sur un registre qui évoquait  Le rat des villes et le rat des champs . Une histoire simple, souvent cocasse et parfois douloureuse, qui lui a permis d’exorciser son propre vécu en réunissant Isabelle Huppert et Catherine Frot, deux actrices a priori aux antipodes l’une de l’autre, sur la corde, raide des sentiments les plus extrêmes. Cette spécialiste des comédies grinçantes a tourné depuis Le prix à payer (2007), Maman (2012) et Le grand partage (2015). Destin « Comme beaucoup de petites filles, le cinéma me faisait rêver, mais j’ai longtemps cru que je voulais être comédienne. Mais, en fait, je ne me sentais pas du tout à l’aise devant la caméra et j’avais chaud partout [rires] et il n’y a que quatre ou cinq ans que je me suis rendu compte que ce qui me rendait h

Pascale Ferran : Le prix de la rareté

Pascale Ferran © DR Née en 1960, Pascale Ferran n’a tourné que quatre longs métrages en vingt ans : Petits arrangements avec les morts (1993), qui a obtenu la Caméra d’or au Festival de Cannes, le téléfilm  L’âge des possibles (1995), qui lui a valu deux 7 d’or et un Fipa d’argent à Biarritz,  Lady Chatterley (2006), qui a été couronné de cinq César et du Prix Louis Delluc, et Bird People (2014). On lui doit également les courts métrages  Un dîner avec M. Boy et la femme qui aime Jésus (1989) et  Le baiser (1990), ainsi que le moyen métrage Souvenir de Juan-les-Pins (1983). Elle a également collaboré à plusieurs scénarios dont ceux de Gardien de la nuit de (1986) de Jean-Pierre Limosin, La sentinelle  (1992) d’Arnaud Desplechin, et Mange ta soupe (1997) de Mathieu Amalric. Simultanément, elle s’est beaucoup impliquée au sein des instances du cinéma français afin de défendre la notion de “film du milieu”, qui désigne le cœur même de la production française, et a contribu

Éléonore Faucher : Ouvrage de dame

Éléonore Faucher © DR Après avoir accompli son apprentissage derrière la caméra, sur des films comme La vie de Jésus (1997) de Bruno Dumont et Kennedy et moi (1999) de Sam Karmann,  Éléonore Faucher, d iplômée de la Femis,  a signé deux courts métrages remarqués,  Les toilettes de Belle Ville (1996), son film de fin d’études de l’école Louis Lumière, et  Ne prends pas le large (1998), avant son premier long,  Brodeuses (2004) qui lui a valu le Grand Prix de la Semaine de la critique, le trophée SACD du meilleur scénario à Cannes, le Prix Michel d’Ornano et diverses autres récompenses. Elle a réalisé par la suite une adaptation du roman autobiographique de Sylvie Testud,   Gamines (2009) et a retrouvé cette dernière comme comédienne pour le téléfilm Les déferlantes (2013) tiré du roman de Claudie Gallay. Elle a par ailleurs publié deux livres : le roman pour la jeunesse Un petit quelque chose de différent (2008) et Quand les cigognes claquaient du bec dans les eucalyptus,

Siegrid Alnoy : Les vertus de l’indépendance

Siegrid Alnoy © DR La cinéaste Siegrid Alnoy est surtout connue pour Elle est des nôtres (2003), film sur le monde du travail qui frise parfois avec l’absurde et le fantastique qui a valu à son interprète fétiche, Sasha Andres, le Prix Lumière du meilleur espoir féminin. Ce film présenté à Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique a par ailleurs été précédé d’un moyen métrage, Le contre-ciel (1996), d’un court, Notre amnésie (2001), et a été suivi de deux réalisations pour le petit écran : Nos familles (2007) et Miroir mon amour (2012). Sa réalisatrice a pu être entraperçue comme interprète dans L’astragale de Brigitte Sy et La belle saison (2015) de Catherine Corsini. Vous êtes née à Rochefort, comme de célèbres demoiselles… Siegrid Alnoy  C’est vrai que suis Charentaise et que mon père a prêté les voitures de collection qu’on voit dans Les demoiselles de Rochefort, mais c’était avant ma naissance et même avant qu’il ne rencontre ma mèr