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Affichage des articles associés au libellé Politique

“L’homme du président” de Woo Min-ho

Namsanui bujangdeul Film coréen de Woo Min-ho (2020), avec Lee Byung-Hun, Lee Sung-min, Kwak Do-won, Lee Hee-joon… 1h54. Mise en ligne sur   Filmo TV, Orange VOD, Canal VOD et UniversCiné le 4 novembre 2020. Chronique des dernières semaines du dictateur sud-coréen Park Chung-hee arrivé au pouvoir en 1961 et éliminé dix-huit ans plus tard à l’intérieur de son refuge sécurisé par la KCIA, elle-même mise sur écoute par… la CIA quand les Américains ont senti leur échapper l’homme qu’ils avaient plus ou moins placé au pouvoir à l’issue de cette Guerre de Corée jamais conclue par un traité de paix. Comme pour rétablir une hiérarchie. Son service de renseignements à la pointe du progrès, ce despote paranoïaque l’avait utilisé pour asseoir son pouvoir absolu en allant jusqu’à faire espionner son propre gouvernement et même sa garde rapprochée. C’est son directeur en personne, Park Yong-gak, qui a révélé en détail ses agissements devant la justice américaine après avoir fait défection et dem

“Un pays qui se tient sage” de David Dufresne

Documentaire français de David Dufresne (2020) 1h26. Sortie le 30 septembre 2020. De la révolte des Gilets Jaunes, ces sans-culottes du macronisme, le cinéma n’a pour l’instant fixé que quelques traces dont le documentaire de François Ruffin, J’veux du soleil (2019). Le propos du journaliste David Dufresne est quelque peu différent puisqu’il s’attache à la doctrine du maintien de l’ordre et à son application sur le terrain, en se fondant sur des images prises sur le vif et décryptées par divers spécialistes. Il affleure de cette démonstration une démarche dialectique plutôt rigoureuse qui prouve que chaque geste, et par extension chaque bavure, est la conséquence d’une stratégie globale aujourd’hui considérée comme caduque et d’ailleurs récemment corrigée. La démarche de Dufresne est d’autant plus intéressante qu’elle n’aurait sans doute pas pu faire l’objet d’une diffusion ni même d’une production télévisée. La meilleure preuve en est le refus réitéré de la préfec

"Pentagon Papers" de Steven Spielberg

"L'homme aux mille visages” d'Alberto Rodriguez

Costa Gavras : Le discours de la méthode

Costa Gavras © DR La sortie du premier volume de l’intégrale Costa Gavras vient combler une lacune importante de l’édition DVD-Blu-ray. Non seulement parce que les films ont fait l’objet d’une restauration méthodique, mais parce que chacun d’eux est accompagné d’une batterie de suppléments que vient compléter un entretien fleuve avec Edwy Plenel (pas toujours très affûté sur le plan cinématographique) et un livret rédigé par celui-ci. De Compartiment tueurs (1965) à Hanna K. (1983), en passant par son surprenant court métrage de fin d’études à l’Idhec, Les ratés (1958), le réalisateur, né en Grèce en 1933, livre bon nombre de secrets de fabrication, de son premier jour de tournage immortalisé par la télévision à En filmant Hanna , le making of du film qu’il est allé tourner en Israël avec comme assistants deux futurs réalisateurs prometteurs, Claire Denis et Avi Mograbi. Du débat des Dossiers de l’écran consacré en 1988 aux méfaits de la CIA en Amérique latine,

Lucas Belvaux : Le poids des maux

  Lucas Belvaux © DR Cité au César 1986 du meilleur espoir masculin pour Poulet au vinaigre de Claude Chabrol, Lucas Belvaux a tenu une cinquantaine de rôles et réalisé une dizaine de films dont la trilogie Un couple épatant-Cavale-Après la vie (2002) qui établit sa réputation d’auteur à travers une geste balzacienne d'une grande audace scénaristique. Né en 1961 à Namur, il accomplit ses débuts de metteur en scène avec Parfois trop d'amour (1992), un film d’auteur résolument décalé, puis change radicalement de registre en réunissant Ornella Muti et Jean-Pierre Léaud dans Pour rire ! (1996). Il signe par la suite La raison du plus faible (2006), Rapt (2009), 38 témoins (2012) et Pas son genre (2014), tout en tournant pour la télévision Mère de toxico (2001), Nature contre nature (2004), deux épisodes de la série documentaire Les prédateurs (2007) et La fin de la nuit (2015). Dans Chez nous (2016), il décrypte la montée d'un parti identitaire sur fo