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Articles

Jean Becker : Au nom du père

  Jean Becker © DR Bon sang ne saurait mentir… Fils du réalisateur de Casque d'or (1952), frère aîné du chef opérateur Etienne Becker (1936-1995) et père du producteur Louis Becker, Jean Becker est né en 1933. Il a suivi un itinéraire résolument atypique. Comme Edouard Molinaro, Philippe de Broca, Jean-Paul Rappeneau ou Alain Cavalier, il devient réalisateur au moment même où la Nouvelle Vague provoque un véritable séisme au sein du cinéma français. Ses quatre premiers films, La Rocca (1961), Echappement libre (1964), Pas de caviar pour tante Olga (1965) et Tendre voyou (1966) lui ouvrent les portes de la télévision, où un feuilleton à succès, Les saintes chéries (1965-1971), lui ouvre les portes du cinéma publicitaire. Jean Becker ne revient au long métrage qu'une douzaine d'années plus tard en portant à l'écran un roman de son ami Sébastien Japrisot, L’été meurtrier (1983), qui obtient un grand succès et l'incite à poursuivr

Alejandro Fadel : Dans la forêt profonde

  Alejandro Fadel © DR   Né le 1er janvier 1981, à Tunuyán, en Argentine, Alejandro Fadel, a étudié le scénario à l’université de cinéma de Buenos Aires. C’est Los salvajes , présenté lors la Semaine de la critique et Prix de l’Acid 2012, qui a valu sa première reconnaissance personnelle au coscénariste de Leonera (2008), Carancho (2010) et Elefante Blanco (2012) de Pablo Trapero. Il était essentiellement connu jusqu’alors pour une demi-douzaine de courts métrages et la comédie romantique El amor - primera parte (2004) coréalisée avec Martín Mauregui, Santiago Mitre et Juan Schnitman, et montrée à la Semaine de la critique… de Venise. Il a aussi signé avec la cinéaste sud-africaine Zamo Mkhwanazi le court Gallo Rojo , sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 2016. Pur film de genre référentiel, Meurs, monstre, meurs a été montré dans le cadre de la section Un certain regard à Cannes en 2018. Dans quelles conditions techniques et écono

Agnès Varda (1928-2019) : Documenteuse

Agnès Varda © DR Plus que jamais, la cinéaste oscarisée de Visages villages (2017), qu’elle a réalisé avec JR, fait figure de pionnière de ce septième art au féminin qu’elle a servi pendant plus de six décennies, en alternant fictions et documentaires. Une passion unique unit son premier long métrage, La Pointe Courte (1955), réalisé à l’époque où elle officiait comme photographe attitrée de la troupe du fameux TNP de Jean Vilar, au dernier, Varda par Agnès (2019) qui boucle la boucle de sa carrière avec l’humour et la poésie qu’on lui connaît. À 90 ans, loin de se prélasser au fond du nid douillet de la rue Daguerre dont elle a fait sa tour de contrôle, la réalisatrice trace sa route et encourage ses émules sans relâche , tout en perpétuant la mémoire de celui qui fut son prince charmant, Jacques Demy, avec le soutien actif de leurs deux enfants : Rosalie Varda et Mathieu Demy. Outre le film magnifique qu’elle lui a consacré, Jacquot de Nantes (1991), la filmographie fo