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Affichage des articles associés au libellé Réalisateur

Le monde selon Jean-Luc Godard (2001-2014)

Fondu au noir sur le cinéaste le plus novateur de la Nouvelle Vague, décédé le 13 septembre 2022 à l'âge de 91 ans dont la disparition marque la fin d'une époque… Jean-Luc Godard ©Éditions Montparnasse C'est au printemps 2001, à l'occasion de la sortie  d’ Éloge de l’amour,  que Jean-Luc Godard m'a accordé cette interview dans laquelle il évoque la Seconde Guerre mondiale avec la complicité d'un certain nombre de personnalités. Pionnier de la vidéo depuis le début des années 70, il y poursuivait à cette occasion des recherches technologiques qui ont abouti treize ans plus tard à une approche révolutionnaire de la 3D dans  Adieu au langage , Prix du jury au Festival de Cannes où il ne s'est pas rendu davantage que pour la présentation de son opus précédent,  Film Socialisme . Pour quelle raison avez-vous tourné une partie d’ Éloge de l’amour  en numérique en retouchant les couleurs ? Jean-Luc Godard  Tout simplement, parce qu’au cinéma, et en par

"Purple Sea" d’Amel Alzakout et Khaled Abdulwahed

La mort en direct Purple Sea d’ Amel Alzakout et Khaled Abdulwahed Diffusion sur Mubi à partir du 25 août 2021 Dans Pour Sama , la Syrienne Waad Al-Kateab tenait la chronique quotidienne de son enfermement à Alep afin de montrer plus tard à la petite fille dont elle était enceinte qu’elle était une rescapée de l’enfer. Des images de survie dans un champ de ruines assemblées ensuite à distance par le reporter britannique Edward Watts . Résultat : un Œil d’or mérité au festival de Cannes 2019 pour ce journal intime sur fond d’apocalypse comme en ont tenu avant elle plusieurs artisans du réel. À commencer par le témoignage fleuve du cinéaste Abbas Fahdel : Homeland : Irak année zéro (2015). Face à une barbarie au ressources infinies, la mort en direct n’est plus un leurre, mais un autre visage hideux de la vérité. Avec Purple Sea d’ Amel Alzakout et Khaled Abdulwahed , le cinéma atteint sans doute ses limites les plus extrêmes dans ce qui aurait pu être qualifié d

Olivier Assayas : Premier de sa classe

Olivier Assayas  © Jean-Philippe Guerand Né le 25 janvier 1955, Olivier Assayas a eu pour père le scénariste et dialoguiste Jacques Rémy (1911-1981), fidèle collaborateur de Léonide Moguy, auprès duquel il a débuté avant la guerre en tant qu’assistant-réalisateur, associé plus tard à des films tels que Les maudits (1947) de René Clément, Agence matrimoniale (1952) de Jean-Paul Le Chanois, La Chatte (1958) et La Chatte sort ses griffes (1960) d’Henri Decoin, Le Monocle rit jaune (1964) de Georges Lautner, Le mur de l’Atlantique (1970) de Marcel Camus et de nombreuses productions télévisées. C’est en achevant à sa mort clandestinement son travail sur une enquête de Maigret  destinée à Jean Richard en compagnie de son frère cadet, Michka, qu’Olivier Assayas accomplit ses premières armes. Il devient par la suite journaliste aux “Cahiers du Cinéma”, publie plusieurs livres, notamment sur Ingmar Bergman et le cinéma asiatique, tout en tournant plusieurs courts métrages remarqués.