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Affichage des articles associés au libellé Mexique

Katy Jurado (1924-2002) : Le repos des guerriers

Katy Jurado © DR Diva oubliée du cinéma mexicain devenue une égérie immortelle du panthéon hispanique, Katy Jurado a réussi à mener sa barque hollywoodienne, en compagnie de partenaires aussi séduisants que Gary Cooper, Spencer Tracy et Marlon Brando.   La vengeance aux deux visages de et avec Marlon Brando (1961) © DR On prétend que les montagnes ne se rencontrent jamais. Il n’en est assurément pas de même des légendes. En dirigeant Katy Jurado dans Divine, l’évangile des merveilles , le cinéaste Arturo Ripstein a bouclé la boucle d’un demi-siècle de ce cinéma mexicain dont il est devenu le chef de file incontesté. Difficile toutefois de reconnaître en l’imposante matrone Mama Dorita qui règne sur une secte millénariste celle qui fut naguère l’une des figures de proue de son pays. Flash-back au début des années quarante. Fille d’une cantatrice et d’un riche propriétaire terrien dont la famille a été spoliée par la Révolution mexicaine, Maria Cristina Jurado Garcia

Alejandro González Iñárritu : La déraison du plus fou

Alejandro González Iñárritu © Twentieth Century Fox Né en 1963, Alejandro González Iñárritu appartient à la nouvelle vague du cinéma mexicain dont sont également issues des personnalités telles que Carlos Reygadas, Alfonso Cuaron, Michel Franco, Amat Escalante et Guillermo del Toro. Amateur d’entrelacs narratifs et d’histoires chorales, il a collaboré avec le scénariste Guillermo Arriaga sur ses trois premiers films : Amours chiennes (2000), 21 grammes (2003) et Babel (2006), qui a obtenu le Prix de la mise en scène et le Prix œcuménique à Cannes. Il a signé par la suite Biutiful (2010) et Birdman (2014), qui lui a valu trois Oscars à titre personnel. Cet entretien a été réalisé avant même la présentation de Babel sur la Croisette. Dans quelles circonstances Babel  a-t-il été tourné  ? Dans des conditions de liberté et d’indépendance. Je commence toujours les films personnels en les auto-finançant. Je prends le temps nécessaire pour développer le scénario, entrep

Amat Escalante : Dans la tourmente du cinéma mexicain

Amat Escalante © Le Pacte Né à Barcelone en 1979, Amat Escalante s'est imposé dès son premier film, Sangre (2005), comme l'un des plus sûrs espoirs d'un jeune cinéma mexicain qui a su demeurer à bonne distance des sirènes hollywoodiennes pour imposer une esthétique de la violence en accord avec le climat ambiant. Il rejoint en cela Carlos Reygadas dont il est très proche. Au point de réaliser la séquence la plus spectaculaire de son film  Post Tenebras Lux (2012) : l’explosion de la tête d’un des protagonistes. Adepte d'un cinéma minimaliste qui s'appuie essentiellement sur le comportement de ses protagonistes, ce franc-tireur a signé également Los bastardos (2008) et Heli (2013), Prix de la mise en scène à Cannes. Il évoque ici ses débuts et son statut d'auteur dans un contexte difficile. Quelle a été la genèse de Sangre  ? Amat Escalante L’écriture proprement dite a nécessité deux ans, du moment où j’ai décidé de faire Sangre au premier