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“Burning Casablanca” d’Ismaël El Iraki

Zanka Contact Film franco-belgo-marocain d’Ismaël El Iraki (2020), avec Khansa Batma, Ahmed Hammoud, Saïd Bey, Mourad Zaoui, Abderrahmane Oubihem, Fatima Attif, Oisin Stack… 2h. Sortie le 3 novembre 2021. Khansa Batma et  Saïd Bey Étonnante romance que celle qui rapproche une chanteuse des rues d’une star du rock en voie de déchéance, à l’occasion d’un accident de voiture. Entre cette fille sauvage et ce rebelle en proie à ses démons va s’instaurer une étrange complicité qui va les inciter à se rapprocher pour faire route commune vers un avenir incertain. À travers ce film de bruit et de fureur, le réalisateur Ismaël El Iraki ambitionne de signer un film de genre porteur d’une forte identité africaine qui prend pour cadre une ville marocaine gagnée par la démesure et la surpopulation, Casablanca, et plus particulièrement un quartier chaud situé au cœur de la médina où le cinéma s’était rarement aventuré, pour des raisons liées à l’insécurité ambiante. Le film joue sur une opposition r

Lubna Azabal : Rebelle avec causes

Lubna Azabal dans Incendies de Denis Villeneuve (2010) Cette Belge d’origine marocaine née en 1973 promène de film en film l’image d’une égérie en lutte contre l’intolérance sous toutes ses formes. Même si elle « refuse de sortir le soutien-gorge », comme elle le dit joliment, les choix de cette groupie de Gena Rowlands résonnent comme autant d’engagements personnels. Dans le premier long métrage de Jalil Lespert,  24 mesures (2007), Lubna Azabal incarne une fille perdue qui essaie de réparer les pots cassés dans l’atmosphère délétère d’une veille de Noël. Un rôle pour lequel elle  s’est teinte en blonde et s’est impliquée une nouvelle fois corps et âme. Comme dans tous ses emplois à ce jour, à commencer par le plus célèbre : celui qu’elle tient dans l’adaptation par Denis Villeneuve de la pièce Incendies  (2010) de Wajdi Mouawad, qui lui a valu le Genie, le Jutra (canadien) et le Magritte (belge) de la meilleure actrice. Parmi les autres films marquants de sa carrière interna

Nabil Ayouch : L’honneur de la tribu

Nabil Ayouch © Stone Angels Né en 1969, le réalisateur marocain Nabil Ayouch s’est fait remarquer sur le plan international dès ses deux premiers longs métrages,  Mektoub  (1997) et  Ali Zaoua, prince de la rue (2000), qui ont représenté l’un et l’autre son pays dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Il a signé par la suite Whatever Lola Wants (2007), une comédie musicale, puis My Land (2011), un documentaire très personnel. Avec Les chevaux de Dieu (2012), il s’attaque à un sujet tabou : la montée de l’intégrisme, à travers l’histoire vraie de deux frères impliqués dans un attentat suicide perpétré par des terroristes islamistes à Casablanca en mai 2003. Contrairement à ce qu’il annonçait à l’époque dans l'interview ci-dessous, ce producteur prolifique impliqué dans de multiples institutions professionnelles marocaines a opté depuis pour un autre film controversé, au point de se voir censuré dans son pays, après sa présentation par la Quinzaine des réalisat