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Le paradis des rêves brisés

La confession qui suit est bouleversante… © A Medvedkine Elle est le fait d’une jeune fille de 22 ans, Anna Bosc-Molinaro, qui a travaillé pendant cinq années à différents postes d’accueil à la Cinémathèque Française dont elle était par ailleurs une abonnée assidue. Au-delà de ce lieu mythique de la cinéphilie qui confie certaines tâches à une entreprise de sous-traitance aux méthodes pour le moins discutables, CityOne (http://www.cityone.fr/) -dont une responsable non identifiée s’auto-qualifie fièrement de “petit Mussolini”-, sans nécessairement connaître les dessous répugnants de ses “contrats ponctuels”, cette étudiante éprise de cinéma et idéaliste s’est retrouvée au cœur d’un mauvais film des frères Dardenne, victime de l'horreur économique dans toute sa monstruosité : harcèlement, contrats précaires, horaires variables, intimidation, etc. Ce n’est pas un hasard si sa vidéo est signée Medvedkine, clin d’œil pertinent aux fameux groupes qui signèrent dans la mouva

Woody Allen : Le pygmalion new-yorkais

Woody Allen © DR Conférence donnée par Jean-Philippe Guerand le jeudi 15 octobre 2015 et filmée par Maxime Laure pour le compte de l'Université Populaire du cinéma Jean Eustache de Pessac. Au tournant du troisième millénaire, alors que le cinéma hollywoodien atteint sa suprématie et que le fossé se creuse entre les super-héros de Blockbusters et un cinéma d’auteur de moins en moins indépendant et de plus en plus formaté, Woody Allen s’ancre, loin des effets spéciaux, dans un pré carré de plus en plus proche de celui des grands maîtres européens qui l’ont forgé. Né à Brooklyn en 1935, il est l’exemple parfait de la manifestation de l’humour juif new-yorkais. Il fera de sa ville une muse, un personnage à part entière qu’il filmera avec amour. Avec amour, toujours, il mettra en scène ses actrices, de Diane Keaton à Mia Farrow, en passant par Scarlett Johansson et plus récemment Emma Stone. Ses œuvres s’engagent à livrer un portrait très acéré de la société qui l’ento