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Affichage des articles associés au libellé Canada

Lubna Azabal : Rebelle avec causes

Lubna Azabal dans Incendies de Denis Villeneuve (2010) Cette Belge d’origine marocaine née en 1973 promène de film en film l’image d’une égérie en lutte contre l’intolérance sous toutes ses formes. Même si elle « refuse de sortir le soutien-gorge », comme elle le dit joliment, les choix de cette groupie de Gena Rowlands résonnent comme autant d’engagements personnels. Dans le premier long métrage de Jalil Lespert,  24 mesures (2007), Lubna Azabal incarne une fille perdue qui essaie de réparer les pots cassés dans l’atmosphère délétère d’une veille de Noël. Un rôle pour lequel elle  s’est teinte en blonde et s’est impliquée une nouvelle fois corps et âme. Comme dans tous ses emplois à ce jour, à commencer par le plus célèbre : celui qu’elle tient dans l’adaptation par Denis Villeneuve de la pièce Incendies  (2010) de Wajdi Mouawad, qui lui a valu le Genie, le Jutra (canadien) et le Magritte (belge) de la meilleure actrice. Parmi les autres films marquants de sa carrière interna

David Cronenberg : L’insatiable arpenteur de notre imaginaire

David Cronenberg © DR Canadien comme Atom Egoyan, un autre maître de l’étrange,  David Cronenberg a toujours aimé choquer et provoquer. Né en 1943, il  a bâti son œuvre en réaction au rouleau-compresseur hollywoodien qu’il a toujours réussi à tenir à une distance raisonnable. Fasciné par la médecine, Cronenberg a glosé sur les dérives de cette science dans des œuvres aussi dérangeantes que Frissons  (1975) ou Faux-semblants (1988). Chez lui, le fantastique naît d’un subtil décalage de la réalité et l’homme constitue un cobaye de choix qu’il soumet sans relâche au sexe et à la violence, de Scanners  (1981) à Dead Zone (1983) et Spider (2002).  Paradoxalement, son film le plus connu du grand public demeure certainement aussi le plus convenu, La mouche (1986), remake inférieur à l’œuvre originale dont il est inspiré, une série B réalisée sous le titre La mouche noire par Kurt Neumann en 1958. On y retrouve toutefois l’une des figures sous-jacentes de son cinéma : l’apprenti-sor